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Deux écoles de Miami perdent leur homologation française

FIPA
La Sunset Elementary et la Carver Middle School de Miami viennent de perdre leur homologation par le gouvernement Français. Un coup dur pour l’association FIPA qui s’occupe de l’enseignement du Français dans trois écoles de Miami (la 3ème, ISCSH, conservant son homologation).
Miami FlorideDans un communiqué, FIPA (French International Program Association) a faire part de son désappointement face à cette nouvelle, indiquant qu’elle allait devoir prendre à sa charge le salaire du professeur français de la Carver School, soit 75000$ (taxes comprises) de plus à trouver pour l’association ! Cet hiver, FIPA avait appris qu’il y avait menace sur ces homologations. Le porte-parole de l’ambassade de France à Washington, Arnaud Guillois, avait indiqué qu’il y avait à Miami  « une situation à  corriger visant à faire rentrer les établissements concernés dans le droit commun : l’homologation avait été accordée dans le passé à certains des programmes de ces écoles et non aux établissements eux-mêmes comme c’est la règle » (voir notre article). Une pétition avait été signée par près de 10 000 personnes, les 4 conseillers consulaires Français de Miami étaient montés au créneau (Xavier Capdevielle, Franck Bondrille, Jacques Brion et Nicole Hirsh) et après plusieurs interventions à l’Assemblée Nationale du député des Français d’Amérique-du-Nord, Frédéric Lefebvre, le gouvernement avait alors indiqué fin mars qu’il maintiendrait pour une année cette homologation, tout en rappelant qu’il la jugeait « non conforme », par la voie de Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification : « S’agissant plus précisément de la situation rencontrée à Miami, les établissements qui y sont homologués font l’objet de toute l’attention de notre ministère depuis plusieurs années. En effet, depuis trois ans, nous menons une réflexion en lien avec le poste diplomatique sur les écoles de Miami. Afin d’établir un diagnostic et d’accompagner ces établissements dans leur projet pédagogique, une mission de l’inspection générale s’est même rendue sur place au printemps 2014. Elle a conclu à la non-conformité de certains de ces établissements aux critères de l’homologation.

Néanmoins, pour ne pas fragiliser ces établissements, et à la suite de la décision concertée des deux ministères, la commission interministérielle a décidé de leur conserver l’homologation pour une année et leur a demandé de déposer un nouveau dossier. Les dossiers sont en cours d’expertise. Ils seront présentés à la prochaine commission interministérielle pour une étude individualisée et circonstanciée au regard des principes et des critères de l’homologation.

Enfin, nous souhaitons vous préciser que le programme « International Studies » n’est pas remis en cause et qu’il continue à être proposé dans plusieurs établissements publics de Miami. Vous le voyez, monsieur le député, nous portons toute notre attention à cet enseignement français à l’étranger, notamment à Miami où nous savons que la communauté française est importante. Les exigences de qualité doivent être partagées par le ministère et l’ensemble des établissements concernés. »

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=mkHA2DwkZY4&w=610&h=350]
 
La situation ne semble donc plus la même quelques mois plus tard. Rappelons que les écoles « IS » ont de très bons résultats scolaires, et qu’elles constituent une voie très appréciée (et plutôt rare) afin de scolariser les enfants en immersion linguistique française à Miami. Bien évidemment, la communauté française (et francophone) de Miami est loin d’être en diminution, et les questions d’éducation sont donc toujours très importantes. Le gouvernement donnera certainement des informations plus précises sur ce refus d’homologation.
FIPA termine son communiqué en appelant à toutes les bonnes volontés : « Plus que jamais, nous avons besoin de votre aide. Nous avons besoin de votre support financier pour couvrir les dépenses mentionnées, mais aussi pour les challenges à venir à la lumière de cette nouvelle situation où nous n’avons plus le soutien financier de la France pour notre programme. Le but de FIPA demeure le même : faire tout ce que nous pouvons pour donner la meilleure éducation et culture française à nos enfants. »
 

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6 commentaires

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  3. Moi je dis que c’est une très bonne nouvelle !!! comme ça ces écoles peuvent être plus libres et ne dépendent plus de ce gouvernement à deux balles qui mettent des règles partout et dont on ne peut rien faire pour leur évolution. ces écoles manquent de professeurs de français mais pour y entrer, il faut répondre à certains critères même quand on a un PHD. J’espère que ces écoles pourront continuer sans l’aide du gouvernement. Le rôle de la france n’est plus la bienvenue à l’étranger. Il est grand temps qu’on préserve nos cultures sans les politiciens… ces deux écoles sont supers et j’espère qu’ils continueront de l’être… Mais franchement !!!! Carver ou sunset n’ont pas besoin de la France pour évoluer !!!!!!

    de plus, je suis allé dans ces deux écoles. croyez-moi ! ils donnent la meilleur éducation que n’importe quel autre école en France!!

    1. Les professeurs de Sunset de Carver quoiqu’ils enseignent doivent avant tout repondre aux criteres du Miami School Board, de l’immigration americaine etc… car ce sont des ecoles publiques. La France n’intervient pas a ce niveau.

      1. Les élèves français doivent apprendre à s’intégrer dans les écoles étrangères – comme le font les élèves étrangers qui vivent en France : il n’y a pas de programme étranger équivalent FIPA ou AEFE etc. à tous coins de rue en France.

        Les écoles françaises à l’étranger n’ont pas le monopole du savoir et ne diffusent leur culture et langue qu’à leurs expatriés en grande majorité (car ils ne maîtrisent pas pour la plupart la langue du pays dans lequel ils vivent – chose qu’ils ne tolèreraient pas des étrangers vivant en France).

        1. Les écoles en question ne sont pas des écoles françaises mais des écoles publiques américaines. Les élèves français ne sont parfois pas aux Etats-Unis pour très longtemps et les parents souhaitent qu’ils puissent par ce biais ne par perdre le niveau français. Les autres élèves sont des Américians qui souhaitent que leurs enfants aient ce système d’éducation que la France aide a promouvoir depuis toujours à l’étranger et que beaucoup de pays lui envient. Il suffit de voir les files d’attentes d’élèves non-français pour intégrer les lycées français à l’étranger.

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