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Présidentielle 2016 : Marco Rubio progresse chez les Républicains

La campagne pour les primaires continue et, de manière étonnante, sans véritable grand changement alors que la dernière ligne droite se profile. Notre point mensuel sur la campagne.

Chez les Démocrates, Hillary Clinton semble installée dans un fauteuil : les saillies socialistes de Bernie Sanders n’arrivent pas à bousculer la candidate. Mais le plus étonnant de ce statu quo est dans le camp Républicain : Donald Trump est toujours largement en tête avec 30% des intentions de vote malgré un nombre croissant de provocations et d’inepties politiques à mettre à son crédit. Certes « The Donald » serait battu par le Dr Ben Carson dans les premiers Etats appelés à voter (comme l’Iowa) mais, au niveau national, il survole les sondages. Ben Carson n’a pas poursuivi en novembre sa progression dans les sondages.

MARCO RUBIO, L’ETOILE MONTANTE

présidentielles 2016 liste des candidats
Marco Rubio, candidat floridien à la primaire républicaine.

Seule surprise de cet automne : la campagne bonne et constante du jeune (44 ans) sénateur Républicain de Miami, Marco Rubio. Actuellement 3ème des sondages (environ 12%), Rubio enchaîne les interventions remarquées lors des débats. Posé, précis, Marco Rubio est pour le moment – et loin devant Jeb Bush – le mieux placé des « candidats de l’establishment » (contrairement à Trump et Carson, il a déjà été élu, et il n’apparaît pas pour sa part comme un « homme en colère »). Néanmoins – et c’est certainement son principal avantage – s’il est très institutionnel, Marco Rubio arrive toutefois à susciter de l’émotion lors de ses interventions, à tel point que certains commentateurs n’hésitent plus à voir en lui « quelque chose du candidat Obama ». Ce qui est plutôt flatteur. A ceux qui critiquent son manque d’expérience, Rubio répond : « Si la politique de Barack Obama n’a pas fonctionné, ce n’était pas à cause de son manque d’expérience, mais parce qu’il a de mauvaises idées. Nous nous avons les bonnes. »

A propos des idées, justement, il n’y a pas eu grand chose de nouveau durant le mois de novembre, hormis une recrudescence de déclarations guerrières contre l’Etat Islamique, et une quasi-unanimité Républicaine pour refuser l’accueil des réfugiés syriens aux USA. Sans vouloir juger ces positions de principe, les universitaires et intellectuels américains semblent toutefois un peu pris au dépourvu par les attentats à Paris, et n’ont pas eu le même degré de réflexion qu’après ceux de janvier. En tout cas peu d’analyses politiques ou stratégiques ont été publiées dans les médias à ce sujet, malgré le choc immense provoqué (et hormis, donc, des analyses guerrières ou sécuritaires). Il se pourrait que les attentats forcent les Américains (comme les Français ou Canadiens) à mettre à jour leur logiciel d’analyse diplomatique et que cela prenne un peu de temps.

JEB BUSH « INSULTE » LA FRANCE

Pauvre Jeb Bush, à la mi-octobre il était toujours au plus mal à la 4ème position des sondages pour la primaire. L’ex-gouverneur de Floride ferait presque pitié à s’accrocher à cette élection lors de laquelle il n’arrive pas à briller, y compris face à son jeune ex-protégé Marco Rubio. C’est justement lors d’un échange avec ce dernier que « Bush III » a « dérapé » en assénant à Rubio le 28 octobre : « Lorsque vous vous êtes engagé, c’était pour un mandat de six ans. Le Sénat, est-ce une semaine de travail à la française ? »

C’est sûr un ton (néanmoins amusé) que Jeb Bush s’est excusé : « J’ai commis l’erreur de dire que le Congrès fonctionne sur le modèle d’une semaine française. J’ai vraiment fait du tort à la France. (…) Maintenant, je sais que la semaine moyenne de travail en France est en fait plus longue que la semaine allemande de travail (…) Donc, mon Dieu, j’ai totalement insulté un pays tout entier – notre premier allié – qui nous a aidés à devenir libres en tant que nation. Et je m’en excuse. Cela a causé beaucoup de tort à la France. » L’ambassadeur de France à Washington, Gérard Araud, avait auparavant dégainé son arme favorite (son compte Twitter) en commentant : « Les Français travaillent en moyenne 39,6 heures par semaine, les Allemands 39,2 heures. Dans tous les pays, les campagnes électorales donnent lieu à des envolées absurdes. Soyons indulgents »

En tout cas les candidats de tous les partis (y compris Jeb) ont immédiatement été extrêmement compatissants et amicaux avec la France après les attentats qui viennent de s’y dérouler. Ca rattrape largement le petit dérapage !

 

Pour tout comprendre des enjeux des élections présidentielles :

 

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