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La présence économique canadienne en Floride se porte bien !

Le consulat du Canada a produit une étude fort instructive sur l’impact économique canadien en Floride. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la relation est au beau fixe, aussi beau que ce soleil d’hiver au dessus de nos têtes !

TOUJOURS PLUS DE SNOWBIRDS

Certes, le « boom » des Snowbirds canadiens (passés de 3,7 à plus de 4 millions de têtes entre 2013 et 2014) est l’élément le plus visible de cette progression, mais c’est loin d’être la seule. Commençons néanmoins par cet aspect touristique : les séjours des Canadiens étant généralement plus longs que ceux des autres ressortissants étrangers (du Brésil, Vénézuela, Europe), les Canadiens sont donc les étrangers à passer, de très loin, le plus grand nombre de nuitées dans le Sunshine State. L’impact économique de cette présence est à l’avenant : 40% de l’argent dépensés par les touristes étrangers en Floride l’est par les Canadiens qui ont généralement beaucoup de temps pour le loisir. En plus des frais de location ou des taxes foncières, ce sont 62$ par jour que chaque Canadien dépense en Floride. Et, évidemment, un bon nombre d’entre eux est un jour tenté d’acheter un logement pour y vivre la moitié de l’année (mais nous viendrons après à cet aspect immobilier).

Mais qui sont donc ces « Québécois » (comme disent les Américains) ? Ils sont de l’Ontario pour 57% d’entre eux. Seuls 25% sont du Québec, ce qui est déjà pas mal vu que ce sont ainsi plus d’1 million de ressortissants francophones qui viennent chaque année. Les autres provinces sont moins représentées : de l’Alberta ils sont 4%, et de Colombie Britannique : 3%. Les statistiques aéroportuaires dénotent une très grande présence canadienne transitant par l’aéroport d’Orlando, puisque 29% des Canadiens prenant l’avion atterrissent là-bas, et seulement 25% à Fort Lauderdale (chiffres de 2012). Mais, comme chacun le sait, les francophones sont plus frileux et préfèrent gagner des degrés supplémentaires à Broward ou Palm Beach. Mais la présence des francophones est elle aussi plus diffuse qu’auparavant, avec des petites concentrations sur le sud-ouest, notamment à Naples ou dans la baie de Tampa. on apprend dans cette enquête que 85% des canadiens font du shopping, et 54% des visites touristiques. Ils sont 46% à venir visiter de la famille et/ou des amis. 35% en profitent pour fréquenter les parcs à thèmes (d’où la forte présence à Orlando), et 20% pratiquent le golf.

EN TÊTE DANS L’IMMOBILIER

Sur l’ensemble des acquisitions immobilières en Floride par les étrangers, en 2013, 30% étaient canadiennes, suivies par les Vénézuéliens loin derrière avec seulement 8% du volume d’investissement. Pour l’immobilier résidentiel, c’est la région de Naples qui a le plus la côte avec les Canadiens (sans distinction linguistique) : 13% des acquéreurs l’ont choisie en 2013, contre 12% pour celles de Fort Myers ou d’Orlando, 10% pour Sarasota et 8% pour Fort Lauderdale et Tampa, 6% pour Palm Beach et 5% pour Miami. En 2014, ces Canadiens payaient en moyenne 2371$ par an en taxes foncières, ce qui est beaucoup plus que la moyenne floridienne (1773$).

BONNE SANTE AU NIVEAU DES ECHANGES

Avant la chute du Huard, les importations depuis le Canada augmentaient de 5% par an jusqu’en 2013, et le dollar fort devrait renforcer les importations. La balance commerciale était déjà positive de 300M$ en faveur des exportations canadiennes il y a deux ans. Le Canada est néanmoins toujours la 2ème zone d’exportation pour la Floride, derrière le Brésil et devant la Suisse.

En 2013 toujours, 142M$ d’exportations canadiennes étaient des avions ou des pièces détachées d’avions. D’un autre côté, le canada était le principal importateur étranger (24%) de l’importante agriculture floridienne (avec le agrumes en tête, et les délicieux jus d’oranges) (mais le Canada exporte aussi beaucoup de produits agricoles ici).

En synthèse il paraît évident que tant la Floride que le canada ont été économiquement bénéficiaire des traités libéralisant les échanges de marchandises entre les deux pays, même si les échanges d’oranges ou de fromage en grain devraient rester à sens unique ! Mais il n’y a pas que les marchandises : dans le domaine des services aussi ça augmente, avec de nombreuses sociétés canadiennes, et évidemment (pour les plus connues), TD Bank, Bombardier, Colliers ou Stantec. En tout ce sont plus de 210 entreprises différentes qui auraient un siège en Floride (sans compter les succursales). Logiquement, le plus grand nombre est dans la région de Miami, puis en Floride Centrale.

Pour terminer cette étude, il paraît donc évident que des années après la récession, le Canada demeure le principal partenaire étranger de la Floride, et que ça ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin !

Baisse du nombre de touristes canadiens aux USA en 2015

snowbirds
Mais les Snowbirds québécois ne devraient pas être moins nombreux, bien au contraire !

Conséquence de l’effondrement du Huard face au dollar, les visites globales de Canadiens aux USA sont en baisse. Les prévisions pour l’année 2015 (qui n’était pas encore terminée quand les statistiques sont tombées) tablaient sur -8% de visiteurs Canadiens aux Etats-Unis, et même encore -1% pour 2016.

Par comparaison, le tourisme global aux US était en hausse de 0,5% en 2015 et est prévu d’augmenter de 2,5% en 2016. La chute est nettement moins sensible en Floride où sur les 3 premiers trimestres de l’année 2015 elle n’était que de -1,4%, trop peu pour contrebalancer la forte augmentation de l’année précédente. A priori beaucoup de Canadiens ont surtout réduits leurs weekends de magasinage (en France on dit « shopping ») aux Etats-Unis et leurs séjours à Disneyworld. Au niveau des Snowbirds, il se pourrait que certains aient un peu réduits la durée de leur séjour à un bout ou à l’autre de la saison.

 

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