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Le Royaume-Uni quitte l’Union Européenne et la plonge dans une crise politique

C’est historique : l’Union Européenne compte désormais une étoile de moins sur son drapeau. Les Anglais ont voté « leave » et Le Royaume-Uni sort de l’Europe. Les bourses asiatiques (qui étaient ouvertes) ont commencé à s’effondrer dès le début de matinée, et les rapports entre les Etats-Unis et l’Europe vont pâtir de ce « Brexit ».

« Le 23 juin, c’est notre Indépendance Day« , s’est écrié Nigel Farage, le leader du « non » au maintien du Royaume dans l’Union Européenne, alors que la BBC annonçait vers 5h du matin vendredi, au lendemain du vote, que les Britanniques avaient voté à 52% pour la sortie de l’Union. Pourtant, les premiers dépouillements donnaient le « oui » gagnant en début de soirée, et beaucoup de journaux anglais ce matin n’avaient pas eu le temps de changer leur couverture proclamant le maintien. Mais c’est bien le « Brexit » (Britain-exit) qui l’a emporté. La Couronne va donc rentrer dans un processus de séparation de l’Europe qui durera probablement plus d’un an. Il faut rappeler que la Grande-Bretagne n’était pas intégrée à la monnaie unique européenne, ni à l’espace Schengen ‘qui assure la liberté de circulation des biens et des personnes au cœur de l’Union Européenne.

L’EFFET DOMINO

Mais la sortie de l’Europe aura des conséquences importantes, notamment économiques, la Grande-Bretagne étant l’un des plus riches pays de l’Union, elle en était aussi l’un des principaux contributeurs. Ces dernières années, l’effondrement économique de pays comme la Grèce, et la mauvaise santé de certains autres, avaient miné l’Union. Face à cette crise, certains se prononçaient pour le renforcement des institutions européennes (constitution, président élu…) alors que les autres comme les Anglais souhaitaient claquer la porte. Le comportement « autoritaire » du gouvernement allemand, par exemple face à la crise grecque, ou en acceptant l’hiver dernier une vague d’immigration immense en Europe sans écouter les voix discordantes au sein de l’Union auront pesé dans la décision anglaise. Mais, par delà les symboles, les Anglais admettaient sur les chaînes de télévision ne plus savoir ce que voulait l’Europe ni qui la dirigeait vraiment… ni dans quelle direction elle se dirigeait.

Certains pensaient dans les autres pays européens que le Brexit serait une bonne chose pour l’Union, considérant la Grande-Bretagne comme un frein à son développement. En tout cas l’Europe est à un tournant, car dès vendredi matin plusieurs partis politiques demandaient à leur tour un référendum dans leur pays, comme en France avec Florian Philippot, vice-président du Front National, qui a clamé : « Bravo le Royaume-Uni : à nous maintenant ! » Beaucoup de commentateurs parlent d’une « déliquescence » ou d’une « explosion » de l’Union Européenne, et en tout cas « l’effet domino » pourrait bien avoir lieu.

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Nigel Farage et les « séparatistes » anglais ont longuement fait campagne contre l’immigration en Europe.

http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/nigel-farage-brexit-poster-vans-eu-referendum-london-remain-breaking-point-a7085396.html

NOMBREUSES CONSEQUENCES ECONOMIQUES ET POLITIQUES

Conséquences immédiate : le premier ministre David Cameron pourra difficilement se maintenir en place après cette défaite qui est aussi la sienne. Les Ecossais, qui avaient l’an passé voté par référendum pour leur maintien dans la Grande-Bretagne, et qui se sont proclamés hier en faveur de le maintien dans l’Europe, vont désormais vouloir quitter l’Union britannique pour rallier l’Union Européenne.

Le Brexit vu par les néo-conservateurs américains
Le Brexit vu par les néo-conservateurs américains

A 1h (East Coast) vendredi, les marchés financiers commençaient à s’effondrer : la Livre Sterling touchait son plus bas niveau, et la bourse de Tokyo avait déjà plongé de -8%. (Mais les réactions boursières à chaud ne sont jamais révélatrices, les bourses étant pronostiquées pour descendre dans la journée de 10% à 12%, alors qu’il faut au moins atteindre -20% pour parler d’un crack.)

Les relations transatlantiques vont être marquées par ce Brexit. Avec la mondialisation, les Etats-Unis ont développé des liens avec tous les continents, et même si l’Europe demeure un partenaire de tout premier ordre pour l’Amérique, il n’y a plus cette relation unique entre le « nouveau monde » et le « vieux continent ». L’allié numéro 1 des Etats-Unis en Europe étant… l’Angleterre, le Brexit ne va pas faciliter les choses.

Le traité transatlantique TAFTA est également programmé depuis des mois : des « experts » tentent – non sans mal – d’harmoniser les lois entre L’Union Européenne et les Etats-Unis afin de créer un marché commun transatlantique. Or d’une part ce traité est contesté par une large majorité d’Allemands, mais aussi d’autre peuples Européens, qui n’apprécient pas « l’opacité » qui préside à sa création. Mis en suspens par l’élection présidentielle américaine en cours, le traité transatlantique va être difficile à mettre en place si des pays aussi importants que l’Angleterre quittent l’Union Européenne.

 

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7 commentaires

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  2. Bonjour les amis Francophones de Florine,

    Je m’appelle Mathieu, marié, père de deux enfants Léo (15 ans) et Lili (8 ans). J’habite Armentières près de Lille au nord de la France. Je suis professeur d’Histoire-Géographie au lycée. J’habite au cœur de la mégalopole européenne, riche et très peuplée.

    Armentières était, dans les années 1880 à 1914, peut-être la plus grande ville industrielle du textile dans la spécialité du lin dans le monde. la ville possédait une quarantaine d’usines textile et environ 10 000 ouvriers pour une ville d’environ 30 000 habitants à ce moment. Depuis les années 1960, la ville a connu une lente désindustrialisation. Aujourd’hui, il reste une seule entreprise textile dans la ville. Armentières est entrée dans l’aire d’influence de Lille. Lille a crée beaucoup d’emplois dans le domaine des services, elle s’est tournée vers l’industrie du numérique avec son pôle « Euratechnologies ». Mais il y a beaucoup de chômage dans certains quartiers de la métropole lilloise, beaucoup de pauvreté dans ma ville. Cela est lié à la désindustrialisation. C’est lié aussi à l’européanisation, puis la mondialisation des échanges qui défavorisent les industries de main d’oeuvre des vieux pays développés. C’est aussi lié à un système scolaire français de moins en moins efficace. la France chute de façon continue dans les tests Pisa. Le système scolaire français accroît les inégalités sociales entre les élèves au lieu de les réduire. Les réformes scolaires des gouvernements de droite et de gauche sont à pleurer (exemple : la réforme des collèges français à la rentrée de 2016).

    Je suis fier de pouvoir correspondre pour la première fois avec vous. C’est en ouvrant mon google infos que j’ai découvert votre article, votre journal, l’existence des Francophones de Floride.

    Concernant le Brexit, je suis surpris, certainement comme vous.
    J’aurai préféré que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Mais, il faut accepter le choix des habitants de nos voisins.

    Schengen a été un échec, les flux migratoires ne sont pas canalisés. C’est horrible de savoir que des milliers de migrants se soient noyées en Méditerranée. Je pense au petit Aylan retrouvé mort sur une plage de Turquie. Son père voulait fuir la guerre au Moyen-Orient. C’est horrible aussi de voir ces migrants entassés dans un immense bidonville de 5 000 personnes à l’entrée de la ville de Calais. Ce bidonville est une honte pour nous Européens, pour nous Français, pour nous Nordistes et pour beaucoup d’Anglais. Ces migrants sont coincés à Calais avec l’accord bilatéral du Touquet entre les gouvernements français et anglais.

    La politique européenne est en échec. Elle se soucie plus de détails comme le volume sonore des grues sur les chantiers, de la taille des WC, pas de la montée du chômage en Europe : près de 20 % des jeunes sont au chômage en Europe. Pourtant, la priorité absolue de l’Europe devrait être le chômage. Sa priorité, ce sont les petite intérêts d’une minorité qui place leur argent dans les paradis fiscaux. L’Europe n’a rien fait après le scandale des Panama papers. La France n’a rien fait non plus.

    Ainsi, l’Union européenne ne protège qu’une minorité. Elle a oublié les classes moyennes et populaires. Elle est devenue un instrument pour réduire les droits sociaux, elle est devenue une passoire pour les produits chinois. Elle organise le dumping social entre l’est et l’ouest de l’Europe. L’Europe nous appauvrit-elle ?

    La politique européenne est trop libérale, pas assez sociale. C’est pour cela que les Anglais ont souhaité quitter l’Union européenne. L’Europe ne nous protège plus, elle n’a pas sauvé la Grèce de la faillite.

    Mais si cette politique européenne est si libérale, c’est parce que les gouvernements européens l’ont voulu ainsi. Les Etats sont sont les grands acteurs de la mondialisation avec les transnationales.

    Enfin, trop d’hommes politiques en France, comme ailleurs en Europe, sont des démagogues. Les Grecs de l’Antiquité avaient déjà remarqué que le pire ennemi d’une démocratie était la démagogie. Il y a trop de démagogues qui attisent la haine depuis des décennies. Ils font des promesses irréalisables. Les Européens sont écœurés par les décisions de la Commission européenne. Les Français sont écœurés par beaucoup d’hommes politiques de l’extrême droite à l’extrême gauche. Notre pays s’embourbe dans le chômage depuis 1974. Personne ne trouve de solutions pour les quartiers sinistrés par la crise et le chômage. Beaucoup de personnes ne vont plus voter, d’autres votent pour des partis extrêmes, par désespoir. Avec la montée du chômage, l’arrivée de migrants au profit de patrons sans scrupules a attisé la haine de l’autre.

    L’Europe n’est plus une source d’espoir pour nous petites gens des classes moyennes et populaires.

    Peut être, est-ce la fin d’un grand rêve ; d’une union des Européens.
    Peut être, est-ce la fin du Royaume-Uni. Le pays aux 4 nations peut disparaître pour voir naître 4 pays.
    J’espère que nous allons construire une Europe plus sociale.

    Je ne sais pas comment cela se passe chez vous en Floride.

    J’ai une pensée pour vous avec l’attentat d’Orlando. C’est la haine, encore et toujours.

    Heureusement, je crois à un avenir meilleur. Je ne m’inquiète pas du tout pour l’avenir de mes enfants, c’est le principal. L’espoir est là, toujours.

  3. Crise politique ? Non pas vraiment. Ce sont surtout les anglais qui vont se fatiguer avec le processus de retrait et les nouvelles négo avec l’UE.
    Ce titre n’a pas de sens.

    1. La « perte d’une étoile » est une figure de style, un symbole, tout comme le sont les étoiles du drapeau européen.
      Sur Wikipedia : « le drapeau du Conseil de l’Europe a été adopté par tous les chefs d’État et de gouvernement des Communautés, comme l’emblème officiel des institutions européennes qui à cette époque portaient le nom de Communautés européennes, pour entrer en vigueur au 1er janvier 1986, date à laquelle la Communauté européenne comporterait douze États membres, avec l’entrée de l’Espagne et du Portugal (à la même date, ce qui est une coïncidence recherchée). « 

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