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Législatives : Interview de Roland Lescure, candidat « En Marche! » sur les USA / Canada

Personnalité importante de la finance au Québec, Roland Lescure a démissionné de son poste en avril afin de consacrer sa vie à la politique, en soutien au président Emmanuel Macron et au mouvement « La République En Marche », dont il est le candidat lors de cette élection législative sur la 1ère circonscription des Français de l’Etranger (Etats-Unis et Canada). Rappelons que les Français y voteront les 3 et 17 avril.

Photo : Roland Lescure avec sa suppléante Pascale Richard

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Roland Lescure en réunion à Miami le 27 mai

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LE COURRIER DE FLORIDE : Qu’a motivé votre candidature sur les listes La République En Marche ?

Roland Lescure, candidat "La République en Marche" (Emmanuel Macron) sur la circonsciption Etats-Unis Canada

ROLAND LESCURE : Après 25 ans d’expérience professionnelle dans les secteurs publics et privés, en France et en Amérique du Nord, j’ai décidé de m’engager en politique pour contribuer à la transformation de la France. La démarche d’Emmanuel Macron, inédite, et son programme ont été des catalyseurs positifs à mon engagement. Le Brexit et la manière dont les élections américaines se sont déroulées ont également joué dans ma décision : je souhaitais contribuer à mon niveau à la lutte contre la montée du populisme. J’ai été convaincu par un programme pro-européen, équilibré économiquement et mettant l’accent sur la culture et l’éducation. J’ai aussi été convaincu par un homme qui a eu des résultats, qui sait négocier tout en restant cohérent et ferme dans le respect de ses engagements. Adhérent d’En Marche ! dès la création du mouvement, j’ai participé à son lancement au Canada. Puis, comme beaucoup d’autres membres du mouvement, j’ai décidé de prendre un beau risque et de quitter mon emploi pour m’engager pleinement.

LE COURRIER DE FLORIDE :  Vous ne souhaitez plus faire que de la politique ?
ROLAND LESCURE : J’ai quitté mon emploi pour m’engager pleinement dans la campagne des Présidentielles au début du mois d’avril. Si les Français d’Amérique du Nord m’élisent, je m’engagerai totalement pour les représenter au Parlement, intensément et exclusivement comme je l’ai toujours fait dans mes activités précédentes. Je n’aurai aucune autre activité professionnelle. Mais je crois profondément que la politique doit rester une mission et un engagement de quelques années. Je me suis d’ailleurs engagé à ne faire au plus que deux mandats. Il faut en terminer avec les politiciens de carrière.

LE COURRIER DE FLORIDE : En aviez-vous discuté en amont avec Emmanuel Macron ? Le connaissez-vous bien ?

ROLAND LESCURE : Je n’ai pas eu besoin de discuter avec Emmanuel Macron pour m’engager à ses côtés. J’ai cru en sa démarche, son projet et ses idées. Comme tous les autres candidats, j’ai postulé dans le cadre d’un processus de sélection inédit et rigoureux, fondé sur les compétences.  Il a reconnu cet engagement et ce que ma candidature pouvait apporter à l’Assemblée et aux Français d’Amérique du Nord en me faisant l’honneur de m’investir pour représenter le mouvement La République En Marche, sur proposition de la Commission Nationale d’Investiture présidée par Jean-Paul Delevoye. Je les remercie de leur confiance et je souhaite en être à la hauteur.

LE COURRIER DE FLORIDE : Comment jugez-vous le nouveau gouvernement avec un premier ministre et plusieurs ministres de droite ?

ROLAND LESCURE : C’est exactement ce que le candidat Macron avait promis avant d’être élu. Un gouvernement paritaire composé de femmes et d’hommes politiques de droite, de gauche, du centre et surtout d’un contingent de personnalités issues de la société civile reconnus pour leurs compétences. Le Président est donc fidèle à ses engagements. Ce nouveau gouvernement représente tout l’espoir que suscite cette élection. Dépasser les vieux clivages qui bloquent le pays depuis 30 ans. La prochaine étape, l’obtention d’une majorité présidentielle au Parlement, permettra de passer durablement à l’action.

LE COURRIER DE FLORIDE : Le député sortant Frédéric Lefebvre soutient le nouveau gouvernement, pourquoi se présenter contre lui ?

ROLAND LESCURE : Je ne me présente contre personne, mais pour renouveler les pratiques politiques et apporter mon expérience. Cela dit, Frédéric Lefebvre a longtemps soutenu Nicolas Sarkozy. Puis il a tenté de présenter sa propre candidature à la présidentielle avant de soutenir Alain Juppé, puis François Fillon. Il n’a jamais soutenu Emmanuel Macron avant la Présidentielle. Aujourd’hui, il se dit prêt à travailler avec le nouveau gouvernement…  Pour ma part, j’ai participé dès les débuts d’En Marche! à l’élaboration du projet d’Emmanuel Macron, je l’ai défendu pendant toute la campagne présidentielle et je serai en mesure dans mon travail parlementaire de lui donner les moyens de le réaliser. Si je suis élu, je pense pouvoir apporter à la majorité l’expérience que j’ai acquise dans ma vie professionnelle en France et en Amérique du Nord : mes compétences en matière d’investissement public, une connaissance du monde de l’entreprise et de l’entrepreneuriat et plus généralement tout ce que je pourrai apporter pour relancer la construction européenne et la gouvernance économique de la zone euro.

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LE COURRIER DE FLORIDE : Quels sont pour vous les trois priorités en faveur des Français de l’Etranger ?

ROLAND LESCURE : Je souhaite être un député efficace et pragmatique, capable de relever les défis principaux des Français qui vivent en Amérique au sein d’un collectif de candidats LREM:
Cela passe par développer de nouvelles solutions et de nouvelles offres éducatives pour les nombreuses familles françaises qui souhaitent que leurs enfants bénéficient d’un enseignement en Français. Les seuls lycées français ne le permettent pas, il faudra donc donner davantage de moyens aux écoles bilingues sous le label FrancEducation ou le programme FLAM pour que celles-ci puissent avoir les moyens de s’agrandir, de prospérer et ainsi répondre à une très forte demande multiple et variée. Une meilleure allocation des moyens financiers sera essentielle.
Ma deuxième priorité concerne la fiscalité, et plus largement l’ensemble des prélèvements payés par les Français d’Amérique du Nord et les services dont ils bénéficient de la part de la France. Mais comme pour l’éducation, leurs situations varient selon qu’ils vivent aux Etats-Unis ou au Canada, qu’ils sont de passage ou ancrés dans une vie ici, qu’ils soient résident fiscal en France ou à l’étranger, et qu’ils détiennent des avoirs en France ou non. Emmanuel Macron a été très clair. Il faut remettre à plat l’ensemble des droits et des devoirs des Français qui vivent à l’étranger pour que la situation soit plus claire et plus équitable. Si les électeurs me font confiance, je m’attellerai à ce chantier dès mon élection. Je souhaite que les Français d’Amérique du Nord en aient pour leur argent.

Il faudra enfin faire enfin passer l’administration française dans le 21ème siècle en consacrant les moyens nécessaires pour dématérialiser les services consulaires et permettre à tous les Français de s’impliquer dans la vie démocratique de leurs pays d’origine. Cela commence par le vote électronique pour les présidentielles et les législatives. Cela se poursuivra par la mise en oeuvre de moyens nouveaux de démocratie participative permettant aux Français d’Amérique du Nord de m’aider à enrichir le projet présidentiel.

LE COURRIER DE FLORIDE : Vous avez organisé et animé un débat sur la laïcité en février dernier au Canada, lors duquel des comparatifs ont été faits entre la « laïcité à la française » et le modèle multiculturel canadien. Si vous êtes élu, défendrez-vous la loi de 1905 et lutterez-vous contre le communautarisme ?
ROLAND LESCURE : La France n’est ni le Canada anglais ni le Québec, qui eux même ont une approche différente face à ces enjeux. Hors du Québec, le Canada privilégie la coexistence de différentes cultures au sein du pays par rapport à une identité commune. C’est ce qu’on appelle le multiculturalisme. Au Québec, l’inter-culturalisme met l’accent sur l’intégration par la langue française, ciment qui unit des communautés aux origines variées mais qui ont souvent la langue en commun. Du fait de son histoire, de sa géographie et de son histoire politique, la France a adopté un modèle de laïcité, ancré dans la Loi de 1905, qui respecte le droit de croire comme celui de ne pas croire. L’intégration à l’histoire et la culture française par l’école y est plus forte. Les modèles sont donc bien différents. En revanche, on peut sans doute s’inspirer de méthodes expérimentées en Amérique du Nord pour traiter les enjeux d’intégration et de laïcité en France de manière pacifiée. Je compte bien participer à ses débats, en apportant mon expérience de terrain.

Autres interviews des candidats :

Frédéric Lefebvre (LR), Damien Regnard (droite et centre), Denis Franceskin (FN), Clémentine Langlois (France Insoumise).

 

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