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La production de pétrole a doublé en 6 ans aux Etats-Unis… et c’est pas près de s’arrêter !

Après le Dakota, c’est désormais au Texas que de nouveaux gisements ont été trouvés… en attendant l’Alaska et d’autres endroits où les forages reprennent. Aux USA… on met les gaz !

Photo ci-dessus : Des puits de pétrole à Anson au Texas (crédit photo : USDA NRCS Texas (CC BY 2.0))

Les nouveaux moyens de recherche de gisements de pétrole, notamment la fragmentation du schiste avec des jets d’eau à haute pression, a permis de trouver des gisements de pétrole et de gaz sur à peu près tous les continents. Alors qu’il y a 10 ans d’aucun pensait le pétrole en « voie de disparition », et la mutation vers les énergies renouvelables comme étant une voie obligatoire pour l’humanité… ce sont en fait des dizaines de milliards de potentiels barris de pétroles sur laquelle l’humanité est assise. Ca va fumer les gars !

Les francophones vivant aux Etats-Unis auront peut-être des effets secondaires d’ici quelques années, mais en tout cas la première nouvelle est pour eux relativement bonne : ils vivent dans le pays le plus riche du monde ! Les USA sont le pays le plus innovant, le plus commerçant… le 6e producteur de gaz de la planète et depuis peu le tout premier producteur de pétrole. Entre 1933 et 2013, les USA produisaient en moyenne (très stable) 6 millions de barils par jour (MBJ). Les découvertes de gisement dans le Dakota ont permis d’accélérer la cadence, puis d’arriver aujourd’hui à un doublement de la production : 11,9 MBJ en 2018, et c’est une moyenne de 12,9MBJ qui est attendue en 2019.

Vue aérienne des puits de pétrole au Texas
Texas, mieux vaut ne pas jeter son mégot de cigarette n’importe où ! Vue aérienne – crédit photo Luis Jou García (CC BY-NC 2.0)

C’est le Bassin Permien américain qui permet ces incroyables augmentations. Le bassin est essentiellement dans l’ouest du Texas, une petite partie se trouvant au Nouveau-Mexique. A lui tout seul, le Bassin Permien devrait cette année arriver à 3,9 MBJ. Et ce sont (au minimum) des milliards de barils qui sont en réserve dans ses sous-sols. A tel point qu’en 2025 les USA devraient en produire autant que le cumul de l’Arabie Saoudite et de la Russie.

Cette année, la construction d’un oléoduc de 1200 kilomètres va se terminer entre le Bassin Permien et le port de Corpus Christi (Texas), ce dernier bénéficiant au passage de 327M$ de travaux d’agrandissements. Corpus Christi va ainsi pouvoir faire des miracles (désolé pour le mauvais jeu de mot) et passer de 112 à 200 millions de barils par an.

Puit de pétrole dans le Permian Basin du Texas
Puit de pétrole dans le Permian Basin du Texas (crédit photo : blake.thornberry (CC BY-NC-ND 2.0))

Le bilan est le suivant : malgré les nouvelles autorisations de forage, il n’y a plus grand monde a chercher du pétrole aux Etats-Unis… les firmes ont suffisemment de quoi s’occuper dans les endroits déjà connus, et ce pour au moins une génération ! Les militants de la transition énergétique seront heureux d’apprendre que les Américains ne consomment pas une grande partie de ce brut : en attendant que leurs raffineries soient restructurées pour des pétroles moins épais, ils l’envoient à l’étranger et continuent d’importer celui qu’ils consomment !

DU PETROLE A PAS CHER

Puits de pétrole bassin permien au TexasLes coûts d’extraction étaient au départ assez faibles au Texas, mais les ouvriers étant très bien payés, les chambres d’hôtels près des champs pétrolifères peuvent désormais atteindre des centaines de dollars, et Time Magasine a noté que les pubs géantes pour les montres Rolex foisonnaient sur les « billboards » dans les ville-champignons pour ouvriers ! Donc les coûts de production augmentent un petit peu aux USA. Mais c’est tout de même vers des prix à la pompe très bas qu’il faut s’attendre pour les années qui viennent aux Etats-Unis. Et pour contrer l’effondrement du cours du brut, la Russie et les pays de l’OPEP se sont mis d’accord en décembre 2018 pour réduire leur production ; la « raréfaction » induisant de facto une hausse des prix.

Néanmoins, le « pétrole américain pas cher » pourrait avoir un effet pervers : il est largement produit par des entreprises nouvelles qui se sont endettées pour pouvoir extraire. Certains économistes pensent que ça poserait un gros problème si la valeur de ce qu’elles extraient ne leur permettait plus de rembourser leurs dettes…

En tout cas, s’il est une conséquence problématique, c’est évidemment que toute la transition énergétique (vers les énergies renouvelables) – prévue par un grand nombre de dirigeants de la planète – va en pâtir. Drill, baby, drill !

 

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