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L’American Dream floridien est-il une arnaque pour les francophones ?

Miami « capitale des arnaques sur les francophones » ? A entendre parfois certaines conversations privées, on serait tenté de le croire ! La légende assure depuis quelques années que 80% des créateurs d’entreprises francophones y sont en échec. Mais qu’en est-il vraiment ? Eléments de réponses.

arnaques floride escroqueriesUne vague importante d’immigration francophone arrive en Floride depuis quelques années, et elle ne faiblit pas du tout en ce moment. Souvent l’autorisation de résidence sur les territoires des Etats-Unis est lié à un investissement (les visas « E »). S’il est parfois dit que le rêve américain n’existe plus pour les Américains eux-mêmes (les candidats à la Maison-Blanche souhaitent justement « relancer l’American dream ») néanmoins, pour bon nombre d’européens, ce pays à la monnaie si forte, passé premier producteur mondial de gaz et de pétrole l’an dernier, fait toujours rêver. Et, comme nous l’écrivons souvent, quand des Français, Suisses, Canadiens… viennent ici en vacances pour se rendre compte des réalités… ils ne voient chez les francophones des Etats-Unis que des « success stories »… et pas tous ceux qui sont déjà discrètement repartis chez eux ruinés et/ou déçus. Néanmoins, comme cet article sera lu hors des frontières américaines, autant prévenir tout de suite les candidats à la fortune : les Etats-Unis ne sont pas non plus un pays où l’échec est obligatoire : chaque année des Français, des Québécois, des Suisses, des Haïtiens, s’y installent avec succès.
Ceci précisé, voici la question qui fâche : sont-ce véritablement « 80% des entrepreneurs » qui sont en échec comme le prétend la rumeur? Nous avons voulu en savoir plus.

Commençons par le commencement : le chiffre de « 80% » a tout l’air de n’être qu’une rumeur très exagérée. Pour Olivier Sureau, CPA et expert-comptable (Jade Associates, Miami) : « Si ce nombre était exact, nous ne serions plus là ! Il faut distinguer les échecs dans l’activité “retail” plus nombreux que dans les activités B to B ou dans le secteur des services. Bien préparer son projet d’investissement apparait la meilleure méthode pour réussir. » De même, Me Francis Boyer, avocat d’immigration à Miami et Orlando se veut rassurant : « Mon estimation, d’après ce que je peux constater, serait plutôt aux alentours de 25% d’échec. » « Ce chiffre de 80% est trop haut« , renchérit Me Tristan Bourgoignie. « Peut-être que c’est un peu plus fort dans la restauration, mais pas pour le reste. » David W. Willig, avocat à Miami, précise : « Regardez les chiffres publiés par Forbes : 80% ce n’est pas loin de la moyenne des échecs pour les petites entreprises créées aux Etats-Unis. Mais il est difficile de se prononcer précisément sur les statistiques francophones« . Avis partagé par Me Aline Martin : « Certains expatriés sont extrêmement vigilants et professionnels ; d’autres sont plus aventuriers ou rêveurs : il n’y a pas de fatalité, et il est difficile pour les avocats de savoir ce qu’il en est exactement avec le statistiques. Néanmoins c’est tout de même une situation préoccupante. Nous voyons la famille des expatriés s’agrandir, et c’est toujours déchirant quand certains sont obligés de repartir, surtout quand ils le font dans une situation pas toujours confortable, et ce même s’il existe certains relais en France pour le retour des expatriés. C’est bien que vous vous posiez cette question sur l’échec des créateurs d’entreprises en Floride, car il ne faut pas que ça reste de l’ordre des conversations privées, voire tabou.« 

LA FAUTE A QUI ?
Les échecs ne semblent donc pas si nombreux que le dit la rumeur, même s’ils existent bien. En premier lieu, il semblerait qu’ils soient imputables aux entrepreneurs eux-mêmes, à la confiance dans un marché qu’ils ne maîtrisent pas et à la confiance en des personnes dont ils connaissent peu la culture anglo-saxonne. Y a-t-il aussi une sous-estimation du coût de l’implantation d’une entreprise en Floride ? « C’est probablement vrai« , pense Me Willig, « mais il s’agit souvent de créateurs d’entreprises francophones qui mènent ici une activité très différente de ce qu’ils faisaient dans leurs pays d’origine, ce qui peut aussi contribuer à l’échec d’une nouvelle entreprise. On peut dire, peut-être, qu’il y a une sous-estimation de la difficulté à monter une société quelle qu’en soit la taille« .

L’escroquerie à « l’American dream », somme toute, c’est de croire (ou faire croire) que tout sera facile lors d’une implantation aux Etats-Unis. Or le marché US est le plus concurrentiel qui soit, et il n’a pas attendu les Français ou les Canadiens pour avoir de bonnes idées.

Benoît Duverneuil (président du Centre de la Francophonie des Amériques et des Caraïbes) fait bénévolement du conseil à des porteurs de projets. Pour lui, « oui les escroqueries existent. Certains se font cueillir dès la descente de l’avion et malheureusement parfois par leurs propres compatriotes. Certains entrepreneurs eux-mêmes en situation d’échec deviennent parfois des spécialistes de l’implantation. Les entrepreneurs et investisseurs Français n’ont pas souvent une bonne connaissance des dispositifs d’accompagnements offerts par les différents comtés (alors qu’ils disposent d’outils et de services performants qui sont bien souvent gratuits) et préfèrent avoir recourt à des prestations en langue française. (…) Un bon business plan pour les services de l’immigration ne signifient pas qu’il sera suffisamment bon pour se confronter aux réalités du marché local… On retrouve aussi des entrepreneurs qui ont fait les frais d’entreprises de services américaines, qui profitent du manque de connaissances de leurs interlocuteurs. Des tarifs hors-normes, des baux commerciaux à des tarifs ahurissants qu’on ne peut pas dénoncer de peur de perdre son visa d’entrepreneur, des retards de livraison à répétition, des malfaçons… La liste est longue.« 

Au nombre des arnaqueurs… il y a ainsi des francophones. Me David Willig explicite : « C’est un fait constaté que, parmi les « arnaques » pratiquées sur les investisseurs « au détail, » il y a souvent un lien de confiance soutenu par une langue commune entre la victime et le malfaiteur. » Me Tristan Bourgoignie défend toutefois avec raison la profession d’avocat : « Nous avons tous des cas qui aboutissent et d’autres non. Cela ne veut pas dire que l’un est bon ou mauvais mais comme dans toute profession, nous établissons les dossiers basés sur les faits et désirs de chaque client.  Nous pouvons toujours déconseiller une approche ou une autre, mais la dernière décision reste celle des clients et/ou des autorités« .

REVUE DE DETAIL
Si vous tapez dans Google « immigrer à Miami », « investir à Miami » etc… vous pouvez trouver bien évidemment des avocats ou agents immobiliers compétents, mais pas seulement. Toutes les entreprises réalisant de l’accompagnement de création d’entreprise ou d’investissement ne sont pas des bénévoles comme Benoît Duverneuil… et faire de l’accompagnement ne nécessitant aucun diplôme, tout le monde peut prétendre de bonne ou de mauvaise foi être un bon conseiller. Apparemment on peut même le faire à Miami quand on est recherché par la police française pour avoir été condamné à Nice à une forte peine de prison… On peut aussi faire du conseil en finance à Orlando quand on à été condamné a de la prison ferme par le tribunal de Quimper….

« Dans tous les cas, il est conseillé de varier les intermédiaires, et de ne pas laisser une seule personne vous vendre clé en main son réseau d’amis, même si cette solution vous paraît plus facile et pratique », assure Me Aline Martin, avocate d’affaires. « Si un professionnel cherche à vous vendre autre chose que ce pourquoi vous êtes venu le voir, dites-vous qu’il est possible qu’il touche des commissions sur cette recommandation présentée comme un « conseil d’ami ». Aux Etats-Unis, tout à un prix !« 

Parmi les cas récurrents d’arnaques « légales », il y a tout ce qui touche aux travaux. Vous payez comptant une entreprise avant le début de la construction/rénovation, et mois après mois vous vous apercevez que votre local commercial n’avance pas. Mais, pendant ce temps-là, vous payez votre onéreux loyer alors que vous n’avez aucune source de revenus. Dans ce cas vous auriez pu passer par un « general contractor » francophone qui aurait maîtrisé les travaux à votre place et vous aurait bien fait comprendre les enjeux.
La visibilité d’un business est également capitale dans la jungle commerciale américaine. Il y a deux cas de figures d’erreurs fatales commises par les investisseurs francophones : La plupart des Français ignorent à quel point ils auront besoin d’un budget marketing important pour se bâtir une clientèle. Ici le bouche à oreille ne suffit pas ! Et puis d’autre part il y a ceux qui le savent… mais qui se font arnaquer. Dès la création d’un business, aux USA comme au Canada ou en France, vous recevez immédiatement de nombreux coups de téléphone, courriels et courriers vous présentant des offres publicitaires qui vous promettent de vous offrir immédiatement une renommée incroyable. Et si vous êtes détecté comme francophone, vous serez alors également contacté par des commerciaux qui parlent la même langue que vous et qui vous promettront des solutions publicitaires miraculeuses sur des sites internet prétendument « numéro 1 aux Etats-Unis », pour quelques « petits » milliers de dollars seulement. Lorsqu’un contrat publicitaire est signé dans un « média », ce dernier n’a légalement aucune obligation de résultat : il n’est pas obligé de vous apporter des clients. Et quand vous avez payé votre contrat un an à l’avance …

LA VALEUR DU BIEN

C’est valable aussi bien pour l’immobilier que pour un commerce : il faut faire très attention à la valeur du bien dans lequel vous investissez. De très nombreux expatriés francophones, dans tous les Etats-Unis, se sont faits clairement avoir sur les chiffres d’affaires annoncés par le commerçant auquel ils ont racheté leur business. Attention également aux franchises : ce n’est pas parce qu’une franchise se développe à grande vitesse qu’elle est obligatoirement promise à un avenir grandiose.
L’un des cas les plus spectaculaires d’arnaques en Floride est bien entendu celui de l’immobilier, qui a connu d’impressionnantes affaires par le passé (voir article ci-joint). D’ailleurs, les touristes peuvent aussi être victimes sur un registre quasi-identique, en louant par exemple des appartements qui n’existent pas (ce n’est pas rare).

En conclusion, tous les professionnels contactés par le journal mettent en garde contre les arnaques ou les promesses qui n’engagent personne. Mais comme précisé au début de cet article, cela ne veut pas dire du tout que l’arnaque et l’échec sont des obligations en Floride, loin de là.

D’ailleurs, si on entend des cas spécifiques sur les Français ou les Haïtiens, il n’en est pas de même pour toutes les communautés francophones de Floride. Pour Daniel Veilleux, président de la Desjardins Bank et très investi avec la chambre de commerce Québec-Floride : « Je n’ai pas entendu de tels constats à propos des implantations canadiennes en Floride. Bien sûr parfois il y a des cas dont la presse parle, mais ça reste à mon avis des faits exceptionnels. Peut-être les Canadiens connaissent-ils mieux les règles et pièges du marché américain que les Européens, je ne saurai vous dire. Mais heureusement ça se passe plutôt bien pour les Canadiens.« 

S’il y a des escroqueries, on ne peut pas leur imputer tous les échecs

Et le Courrier de Floride fait état chaque mois de très belles réussites commerciales, qui ne sont pas dûes qu’à la chance : il existe bel et bien d’excellentes opportunités aux Etats-Unis… pour ceux qui font attention !

COMMENT SAVOIR SI QUELQU’UN EST UN ESCROC EN FLORIDE ?

Si ça se lisait sur le visage de gens, alors il n’y aurait jamais d’escrocs. Regardez déjà sur Google ce qui se dit sur la personnes à qui vous souhaitez confier de l’argent. Pour le cas de la Floride, trouvez le site internet du palais de justice local, et faites la recherche de plaintes. Voici le lien du tribunal de Miami ci-dessous. Entrez le nom que vous voulez vérifier. Si vous trouvez une affaire à son nom, appuyez sur « dockets » afin de consulter les documents. Rendez-vous-vous directement sur l’onglet « complaint » qui contient le détail de chaque plainte déposée contre cette personne. Ensuite, si cette plainte n’a pas été jugée (et qu’il y a eu un accord (« settlement ») entre les parties… ce sera alors à vous de juger de ce que vous y lirez (car aux Etats-Unis les plaintes ne sont pas forcément jugées, elles peuvent se transformer en « accord »  le plaignant se retrouvant remboursé, entièrement ou partiellement (généralement c’est partiel, et bien souvent ce remboursement partiel fait même partie de l’arnaque ! (dans ce cas l’arnaqueur avait planifié qu’il y aurait une plainte contre lui et qu’il aurait à rembourser une partie de l’argent)).

www2.miami-dadeclerk.com/ocs/Search.aspx

G.G
Si vous avez entendu parler de cas d’arnaques précis sur des francophones, n’hésitez pas à contacter le journal !

 

drone explorer[blockquote style= »2″]Benoît Duverneuil : « S’il y a des escroqueries, on ne peut pas leur imputer tous les échecs. Souvent, les opérations d’investissement se font beaucoup trop vite sans véritablement avoir pris le temps de faire une véritable étude de marché et sans avoir bien prospecté dans les différentes zones de la région. Les coûts de la vie sont souvent sous-estimés (dans le cas des visas à $100k d’investissement avec une famille à nourrir et une affaire à mettre en place, on n’a pas trop le droit à l’erreur car les réserves s’épuisent rapidement). D’autres facteurs peuvent aussi expliquer l’échec : le modèle économique ne tient pas la route et les dépenses dépassent rapidement les rentrées, une mauvaise comptabilité, des erreurs de casting pour le recrutement des postes clés, une mauvaise gestion des opérations, un management qui ne fonctionne pas, une croissance mal maitrisée, un marché en déclin ou saturé et parfois c’est simplement le tempérament de l’entrepreneur qui est en cause.  Enfin bien souvent l’erreur consiste à croire que l’on peut créer une entreprise Francaise, gérée à la Francaise aux Etats-Unis. La réussite passe par l’intégration, il faut savoir s’adapter aux affaires à l’Américaine. »[/blockquote]

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– Guide de l’investissement et de l’immobilier aux Etats-Unis 

– Floride : pour lire le Guide de l’investissement et de l’immobilier en Floride, cliquez ici !

Le Guide de l’investissement et de l’immobilier en Floride

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Me Aline Martin : « Attention à l’excès de confiance » !

aline martin o'brien avocat miami floride fort lauderdale
Me Aline Martin O’Brien

Aline Martin O’Brien est avocate. (son site web)

LE COURRIER DE FLORIDE : Les investissements français aux Etats-Unis sont-ils mal préparés ?

Me ALINE MARTIN : Compte tenu du changement radical et des sommes conséquentes en jeu, on pourrait penser que ces prétendants à l’exil américain font preuve d’une vigilance accrue. Pourtant nombre de titulaires d’un visa investisseur, sont contraints de revenir en France dans les 2 ans, leur visa n’étant pas renouvelé et leur investissement perdu (enfin pour eux seulement car cet investissent aura profité à bien des intermédiaires qui eux demeurent sur place pour continuer de ‘profiter’ voire ‘plumer’ de nouveaux arrivants). Ce schéma semble malheureusement cyclique pour certaines activités de services telles la restauration, la coiffure ou le commerce au détail, notamment de produits cosmétiques.

LE CDF : Quel est selon vous le cheminement qui mène à ces échecs ?

A.M : Il y en a plusieurs et chaque cas est bien entendu particulier. Une des possibilités est celle de l’excès de confiance. Souvent recommandé  par une personne assez proche, considérée comme « de confiance » et exempte de tout soupçon, le candidat au départ achète au prix fort les yeux fermés un ‘business’ qu’il croit rentable, ou en tout cas qu’on lui présente comme tel, le plus souvent dans les comtés de Miami Dade ou de Broward. Ebloui par ce commerce reluisant et ce nouveau cadre de vie étincelant, il lui est ensuite présenté dans la foulée l’équipe de professionnels laquelle, contre une rémunération importante, s’occupe de l’ensemble des documents administratifs.  Le candidat n’a qu’à signer et payer … Une fois son visa d’investisseur obtenu, la candidat au départ débarque en Floride avec les meilleures intentions du monde … mais il va vite déchanter lorsqu’il s’aperçoit que les chiffres annoncés du commerce qu’il a acheté ont été truqués ou en tout cas que la rentabilité annoncée fait manifestement défaut, qu’il n’a aucun recours, et qu’il a été (ou qu’il se sent) berné par les seuls soutiens et connaissances qu’il a sur place… en d’autre termes qu’il a été le dindon de la farce … Et que sa seule solution de sortie rapide est de retrouver un repreneur, lui aussi candidat au départ… et la boucle sera bouclée… car en attendant les échéances considérables (en général entre 10.000 et 12.000 US mensuels) de loyer du local commercial continuent de courir et une fois le dépôt de garantie épuisé, le propriétaire n’aura aucun scrupule et généralement aucune difficulté juridique (à la différence de ce qui existe en France en matière de baux commerciaux) à l’expulser. Et… sans local et / ou sans business prospère, plus de visa … d’où retour à la case départ avec perte intégrale de l’investissement.

LE CDF : Quelles précautions les investisseurs doivent-ils prendre ?

A.M : Pour commencer, un peu plus de recul sur le projet et le business plan, mais aussi le projet de vie aux Etats-Unis. La principale des recommandations est de faire effectuer les « due diligences » sur le commerce à racheter par un avocat inscrit au Barreau de Floride spécialisé en business law et surtout complètement indépendant du broker et de l’avocat spécialiste de l’immigration. Il faut qu’il soit si possible doté d’une « malpractice insurance » qu’il pourra faire jouer en cas de sinistre. L’assurance responsabilité  professionnelle en Floride n’est pas obligatoire et donc peu fréquente, à la différence de ce qui existe en France .

En résumé, à l’instar de tout investissement de surcroît à l’étranger, l’investisseur qui prépare son projet en Floride doit faire preuve de bon sens, de discernement et de vigilance de manière à ne pas hypothéquer son avenir financier.

Notre article sur les arnaques immobilières 

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4 commentaires

  1. La situation est très différente pour les Québecois et pour les Français. Les premiers sont des américains qui parlent français, mais ce sont des Américains. Tout est comme chez eux où presque. Un Français qui arrive ici voit tout beau, tout joli, les palmiers, le ciel bleu, les voitures décapotables et se dit « wow, super la vie ici ». Erreur grave. Rien n’est comme en France. Ni les lois, ni la propriété, ni les mentalités. Il faut tout réapprendre et je dirais que ça prend environ 5 ans. Entre-temps, on a tout le temps de perdre tout son argent ou presque si on est un peu rêveur. Pour trouver du 8 ou 10% de rentabilité sur un bien immo, pas besoin de venir ici, on le trouve en France dans certaines villes de province. En fait, la plupart de ceux qui arrivent ici ont envie de se payer un trip et ne sont pas complètement inconscients du fait qu’ils vont perdre, je crois. C’est souvent un caprice d’enfant, influencé par les films où tout a l’air si facile. La fortune va de soi, voyons…

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