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Donald Trump : “I’ll tell you what ! » – Le point sur l’élection américaine

Donald Trump
Donald J. Trump (Photo: Michael Vadon – CC BY-SA 2.0)

Même dans notre propre sondage sur les préférences des expatriés aux Etats-Unis, Donald Trump est en tête des choix « Républicains » ! C’est dire le phénomène et sa longévité ! Certes, les dés ne sont pas jetés, et The Donald est régulièrement donné battu sur les premiers Etats américains appelés à voter. Néanmoins au niveau national, Trump continue de survoler les sondages. Comment n’en serait-il pas autrement, puisqu’on entend parler que de lui. Jeb Bush, totalement inaudible, a au moins le mérite de la constance et de ne pas être tombé dans la surenchère. « La Maison-Blanche n’a pas besoin de quelqu’un qui fait des analyses politiques en deux phrases« , a-t-il jeté à Trump. Et pourtant, on dirait que c’est ce que souhaitent entendre les électeurs des Etats-Unis.

On l’a déjà dit à maintes reprises : l’émergence de Trump dans le débat est un soulagement pour tous ceux, nombreux, qui en avaient ras-le-bol du politiquement correct. Ils sont servis. Néanmoins, Donald Trump est-il vraiment le « though guy », le type à poigne qu’il prétend être ? Au niveau de ses entreprises, c’est certain. En politique, en revanche, c’est très contesté. Il assure décrire les choses « telles quelles sont », de manière abrupte, mais il y a derrière Trump une grande machine de communication. Chacune de ses sorties fait mouche. Il y eut un équivalent en France avec Jean-Marie Le Pen qui commettait dans les années 1980 ce que les commentateurs appelaient des « dérapages ». A l’époque, ses sorties lui rapportaient gros en visibilité et en nombre de votes. Tout le monde en débattait. Mais Trump, lui, n’entretient pas le débat sur ses propres écarts verbaux. Il laisse parler les autres. Il passe à autre chose. Quand il appelle à « bombarder les familles des terroristes » (c’est à dire à commettre un crime de guerre) il laisse les autres en débattre. Il provoque, il engrange les intentions de vote, et il passe à autre chose. Un candidat inaudible comme Jeb Bush a dépensé des dizaines de millions de dollars pour se faire entendre en spots télé. The Donald n’a pour sa part investi que 200 000$ ! En synthèse, Trump réussit là où il a échoué la dernière fois : à se rendre audible et à rendre les autres invisibles, y compris les Démocrates. Depuis l’émergence du Tea Party, il y a aux Etats-Unis d’une part les politiciens qui ne mobilisent pas, et de l’autre il y a ceux qui provoquent, et font ainsi venir les électeurs à l’isoloir. Ca ne veut pas dire que les provocateurs sont plus populaires que les autres, mais en tout cas ils passionnent beaucoup plus. Pour le cas de Trump, le Parti Républicain a bien pensé à l’exclure (mais c’est impossible) et certains médias aussi, comme le Huffington Post qui l’avait relégué depuis juillet à la rubrique « Entertainment ». Mais le mois dernier le site d’information a bien été obligé de remettre Donald dans la rubrique politique. Désormais, ici, il faut compter avec celui qui commence ses meetings et nombre de ses interventions par un franc « I’ll tell you what » !

En décembre les débats des deux camps ont de nouveau porté essentiellement sur la sécurité intérieure et extérieure, en lien avec le terrorisme. Les analyses n’ont pas été plus poussées que le mois précédent : c’est un peu « Star Wars contre l’Etat Islamique », avec d’un côté  le Bien et de l’autre le Mal. George W. Bush avait la même analyse, mais il avait fait intervenir les jedis. Aujourd’hui, les attaques de vaisseaux sont désormais préférées. Pas grand chose d’autre, malheureusement, dans les débats !

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