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Les néo-conservateurs américains en voie de disparition : le Weekly Standard a fermé ses portes

Le décès du Weekly Standard le même mois que celui du président George H. Bush (décembre 2018) est tout un symbole. La revue phare des néo-conservateurs, dirigée par William Kristol (photo ci-dessus par Gage Skidmore CC BY-SA 2.0), aura peut-être été le magazine le plus influent jamais créé sur la planète, dictant la voie à suivre aux deux grands partis américains durant plusieurs décennies, notamment en matière de politique internationale. Cette influence aura été liée à un fort mécénat soutenant les « néo-cons », mais en premier lieu à l’intelligence fulgurante de ses analystes. Ils n’ont cependant pas vu le monde changer, et ont commencé par justifier l’injustifiable durant la deuxième guerre en Irak. A noter que l’un de ses journalistes, Stephen F. Hayes, a par exemple pu écrire un livre de 350 pages sur les connexions (pourtant inexistantes) entre Saddam Hussein et le groupe terroriste Al Qaïda.

The Weekly Standard
Une couverture anti-Trump du Weekly Standard

Les néo-conservateurs se sont ensuite opposé à Barack Obama durant ses huit années au pouvoir – même s’il ne s’est guère éloigné de leur ligne politique – et ils pensaient bien, grace à un candidat comme Jeb Bush ou Marco Rubio, ne faire qu’une bouchée de la candidate Hillary Clinton (même si cette dernière était comme eux en faveur des interventions militaires à l’étranger). Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est la victoire de Donald Trump à la primaire Républicaine, et ses prises de positions à l’opposé des politiques néoconservatrices (favorables au libre marché international et aux interventions militaires). « Pour la première fois de sa vie », William Kristol n’a pas appelé à voter Républicain, et il s’est opposé à Trump avant, pendant, et après l’élection présidentielle. Deux ans plus tard, c’est la « ligne Trump » qui l’emporte par K.O : adieu les néo-conservateurs ! Encore que, tout peut dépendre d’un gentil mécène, et à la mi-janvier, le dernier carré s’était rassemblé autour du site internet www.thebulwark.com.

Le mouvement néo-cons avait été lancé dès les années Reagan par Irving Kristol (le père de William Kristol) et d’autres ex-militants trotskistes (comme lui) avec le célèbre think tank « Project for a new american century ». Un certain nombre de fondations existent toujours… mais il est évident que les néo-conservateurs sont beaucoup moins influents, et que le Republican Party vit en ce moment de grands changements idéologiques.

Même s’ils sont critiques envers Donald Trump, les « paléo-conservateurs » semblent former le courant qui se rapproche le plus des idées du président. Sur Wikipedia, Trump est d’ailleurs désormais classé dans la catégorie Paleo-cons. Les Paleos sont toutefois loin d’avoir l’influence idéologique qu’ont pu détenir les néo-cons à leur apogée. Le chef historique des paléo-cons est Pat Buchanan, ex-candidat à la Présidentielle, mais qui est désormais âgé de 80 ans. Ils publient les revues The American Conservative et Chronicles.

www.theamericanconservative.com

www.chroniclesmagazine.org

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