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Primaires : Donald Trump écrase le caucus de l’Iowa

Des primaires sont organisées pour les deux grand partis (démocrate et républicain) dans tous les Etats des USA. Pour les Républicains ces primaires débutaient ce 15 janvier avec le caucus de l’Iowa. Au Parti Démocrate il n’y a pas de candidat sérieux contre le président Biden qui se représente. Les primaires se poursuivront jusqu’au mois de juin, les deux partis votant la prochaine fois le 23 janvier dans le New Hampshire.

Voir notre article pour tout comprendre des Primaires

Résultats provisoires du caucus de l’Iowa :

Calendrier et enjeux : tout comprendre aux Primaires Américaines  de 2024

Trump gagne le caucus de l’Iowa avec un score historique de 50 ou 51% : il remporte la totalité des comtés. Derrière lui ce serait plus serré que prévu pour la seconde place entre Ron DeSantis et Nikki Haley.

Selon, les sondages de Fox News, Trump est en tête dans tous les groupes sociaux de l’Iowa : hommes, femmes, noirs, blancs, latinos, villes, campagnes : partout.

RESULTATS PROVISOIRES (95% dépouillés) :

– Donald Trump : 51%

– Ron DeSantis : 21,2%

– Nikki Haley : 19,1%

– Vivek Ramaswamy : 7.7%


Ce qui va se passer ensuite

La première info c’est que Ramaswamy se retire au profit de Donald Trump et appelle les (environ 7%) d’Américains qui comptaient voter pour lui à se reporter sur Trump. La Primaire bascule dès le premier soir largement en faveur de Trump. On ne peut pas dire qu’il a « tué la primaire », mais ça commence à y ressembler.

Vivek Ramaswamy.
Avec près de 8% Vivek Ramaswamy est l’une des surprises de cette campagne. Mais il se retire et appelle à voter pour Trump. Crédit photo : Gage Skidmore / CC BY-SA 2.0 DEED

Il ne reste donc plus que trois candidats pour les autres dates : Trump, DeSantis et Haley. Les sondages projettent un score plus important de Haley dans le New-Hampshire et bien sûr en Caroline du Sud, puisqu’elle est gouverneure de cet Etat. Elle était même assez proche de Trump dans ces sondages, mais avec le ralliement de Ramaswamy à Trump, elle devrait avoir du mal à gagner ces deux Etats. Si Trump et Haley font fort alors c’est DeSantis en revanche qui risque d’être à la peine dans ces deux Etats.

MAGA : Ce qu’on a vu et entendu au rallye de Trump à Miami

Défaite en Iowa de DeSantis et Haley

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis aura opéré une campagne étrange. Il y a deux ans il était le héros des centristes ; des Républicains qui ne voulaient pas voter pour Trump, et des libertaires hostiles aux confinements et autres mesures anti-covid. Après les mid-terms il s’est engouffré dans des positions très conservatrices (avortement, anti-wokisme). Il arrive souvent, à l’opposé, que des candidats débutent leur campagne à l’extrême droite pour la terminer en rassemblant plus au centre. Mais… pas l’inverse.

Malgré sa défaite en Iowa ce soir DeSantis ne se retire pas.

Ron Desantis
Ron Desantis. Crédit photo : Gage Skidmore / CC BY-SA 2.0 DEED

Nikki Haley est l’immense surprise de cette primaire : elle a construit son image petit à petit, mois après mois. Ses passes d’armes réciproques, à distance, avec Donald Trump ont été très feutrées, ce qui la place dans une excellente position pour être sur le « ticket » de Trump. Surtout si elle passe devant DeSantis durant les deux prochaines dates des primaires. Nikki Haley a beaucoup d’avantages que Trump n’a pas : Femme, jeune, de couleur, plus modérée : la gouverneure de Caroline du Sud (et ex-ambassadrice du gouvernement Trump) est en position idéale pour ce ticket, même si les deux vont continuer à s’opposer quelques temps.

Néanmoins, il n’est pas certain que Trump cherche un(e) vice-président(e) trop visible… il se suffit à lui même et apprécie la solitude de ses succès (c’est aussi le meilleur moyen de ne pas être trahi !). Il a aussi certainement d’autres choix possible. Mais on tenait à souligner la percée nationale de Nikki Haley.

Nikki Haley.
Nikki Haley. Crédit photo : Gage Skidmore / CC BY-SA 2.0 DEED

Seul contre tous, Donald Trump sur la bonne voie pour gagner la primaire (analyse)

Même si un grand nombre d’Américains ne souhaitent pas vraiment un nouveau duel entre Biden et Trump, les électeurs républicains ont donc décidé en Iowa : ils confirment les sondages en souhaitant que Trump soit leur candidat.


Dès le mois de novembre 2020 Le Courrier l’avait dit : en 2024 ce serait soit Trump, soit son fils Donald Trump Jr. D’ailleurs on va prendre un peu d’avance en analyse : pour le moment on ne voit pas du tout ce qui pourrait empêcher Don Jr. de gagner la primaire républicaine de 2028 !


Aucun anti-Trump n’a néanmoins vu venir cette victoire de Trump en Iowa. En raison des nombreux procès contre l’ancien président, et de l’atmosphère enflammée autour de sa personne ; des accusations d’avoir suscité une émeute au capitole le 6 janvier 2021 : seuls les Trumpistes on su que leur héros était bien plus que populaire. Aux Etats-Unis, la détestion de l’adversaire est à la fois très efficace pour rassembler ses électeurs, mais elle aveugle également les deux camps. Pas plus qu’en 2016 (ou 2020) les Démocrates ne peuvent envisager une victoire de Trump alors que, de leur côté, les Républicains se convainquent que les Démocrates ne peuvent gagner qu’en trichant (d’où l’émeute du Capitole).

Ce qui est tout à fait incroyable dans cette primaire, c’est que Trump avait (de nouveau) un soutien très limité de la part des élus de son propre parti, qui lui préféraient les autres candidats, DeSantis et Haley. Par ailleurs, la totalité des médias de masse sont en faveur des Démocrates, sauf Fox News qui est certes un soutien inconditionnel des Républicains, mais pas trumpiste. Chacun a bien senti que Fox aurait cette fois préféré soutenir un autre candidat. C’est d’autant plus vrai depuis qu’ils ont évincé leur présentateur vedette (et très trumpiste) Tucker Carlson. Ces données ont permis à The Economist (dans son article sur les médias conservateurs en décembre dernier) de souligner qu’il n’y a pas un seul mass média à penser la même chose que le candidat et ex-président Donald Trump, ce qui est assez curieux dans une démocratie ; d’autant que le trumpisme n’est pas vraiment une idée neuve.


Le journal modéré (et même assez anti-trumpiste) The Economist a ainsi publié le 14 décembre dernier cette série de titres d’articles éloquents :

Le journalisme américain est plus démocrate que républicain

Donald Trump est le média conservateur

Comment le journalisme américain a laissé tombé les lecteurs et les électeurs


Tous les candidats sont issus du Trumpisme

On a pu voir durant les dernières élections de mid-terms qu’une très large majorité d’élus républicains au Congrès n’étaient pas stricto-trumpistes. Ils ne s’opposent pas à Trump, car ils en connaissent les risques (Trump les ferait battre), mais ils ne sont pas trumpistes ; ils n’aiment pas son style et ils sont beaucoup plus centristes que lui. Nous précisons cela, car il était particulièrement marquant que durant cette primaire du Parti Républicain les quatre principaux candidats soient DonaldTrump lui même… et trois ex-trumpistes qui vont très vite le redevenir. Les autres tentatives de candidatures (plus centristes, plus BCBG…) n’ont pas fonctionné. Même quand Chris Christie était le seul candidat non-trumpiste (jusqu’à la semaine dernière) quasi-personne ne voulait voter pour lui. Il a jeté l’éponge. Le divorce entre les électeurs trumpistes et le Parti Républicain est donc moins voyant et bruyant qu’en 2016, par exemple, mais toujours bien réel. « Le peuple contre les élites. » Trump ne sera pas tout seul, mais il ne doit ses victoires qu’à lui même.

A partir de ce soir, les procès contre Trump seront considérés comme des « procès politiques »

La démocratie est passée, et le peuple a tranché en faveur de Trump. Les procès contre sa personne seront donc considérés comme un parasitage de la démocratie. Au niveau politique ces procès ne peuvent plus avoir qu’un pouvoir galvanisant sur les électeurs.

Un dernier rappel pour ceux qui ne suivent pas la campagne américaine : Trump est aussi souvent en tête des sondages pour l’élection présidentielle de novembre 2024, face aux deux autres candidats majeurs que devraient être Joe Biden et Robert Kennedy Jr.

Calendrier et enjeux : tout comprendre aux Primaires Américaines  de 2024


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