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Laure Pallez : l’élue de gauche des Français de Floride ne compte pas démissionner

Le 20 septembre Le Courrier publiait un article dans lequel trois des quatre conseillers élus par les Français de Floride questionnaient sur le lieu d’habitation de la quatrième : Laure Pallez (proche du Parti Socialiste). Malgré le fait qu’elle ait assuré dès le début de l’année 2020 venir «habiter en Floride » si elle était élue, elle ne l’a jamais fait, et alors même qu’elle a effectivement été élue (en 2021). Mme Pallez travaillait jusqu’en septembre 2022 à l’ambassade de Washington DC, mais la question posée en cet automne 2023, est de savoir si elle réside, non pas en Floride, mais aux Etats-Unis (1) ! Elle avait refusé de répondre quand Le Courrier lui a posé la question en septembre dernier. Elle ne répond pas plus aujourd’hui à cette question, mais livre son état d’esprit sur le sujet dans une infolettre qu’elle vient d’envoyer le 4 octobre aux Français de la circonscription et ainsi introduite : « (…) je reste, malgré ma grande mobilité inhérente aux Français de l’étranger n’en déplaise à certains, à votre écoute (…) ».

En peu de mots il y a trois informations : 

– « Je reste » Elle ne compte donc pas démissionner, contrairement à ce que souhaitent les autres élus, si de nature elle n’habite plus aux Etats-Unis.

– « Malgré ma grande mobilité  (…) n’en déplaise à certains » : Chacun peut ici constater qu’elle a bien vu la question posée par ses collègues sur son lieu d’habitation, mais elle ne répond toujours pas sur ce point, préférant évoquer sa « grande mobilité inhérente aux Français de l’étranger » (2).

– L’Etat d’esprit de cette phrase sur la « mobilité » confirme ce qu’elle avait déclaré il y a deux ans : « J’ai une résidence à Orlando, ce qui m’autorise à être élue dans la circonscription en toute légalité. Pour le reste c’est ma vie privée (…). » (1)

Les Conseillers des Français de l’étranger sont un peu comme des « conseillers municipaux « pour les Français résidant sur une circonscription précise. Ici il s’agit en l’occurence des Français qui sont enregistrés au consulat de Miami, et résident donc majoritairement en Floride, et dans quelques îles alentours comme les Bahamas. Ces conseillers des Français de l’étranger sont explicitement décrits par le gouvernement comme des « élus de proximité ». C’est probablement pourquoi les trois autres conseillers des Français de l’Etranger employaient le mot « grave » afin de qualifier le fait que Mme Pallez résiderait (possiblement) en dehors des Etats-Unis, si c’était effectivement le cas (puisque personne n’en a confirmation). Il paraît en effet techniquement difficile de représenter les Français de Floride depuis l’étranger. Or ces Français —là, de Floride, n’ont que quatre élus pour toute la surface de la Floride, les îles etc.

Mme Pallez n’a apparemment pas la même approche de cette fonction.

Sur la domiciliation, Mme Pallez, qui se décrit sur son site internet comme étant une « mère de famille », a effectivement le droit de refuser de communiquer à ses électeurs la ville et/ou le pays de résidence de sa famille. Cependant, on ne voit pas trop ce que ça peut coûter à un élu des Français de l’Etranger de confirmer ou d’infirmer son pays ou son Etat de résidence…..

Un(e) autre conseiller(e) des Français de l’étranger nous assure que, « Les personnes qui n’habitent plus dans leur circonscription peuvent être radiées des listes consulaires et, s’ils sont élus, ils perdent alors de facto leur statut d’élu »…

Dans cette courte introduction à son infolettre Mme Pallez rappelle que les conseillers des Français de l’étranger sont « bénévoles ». 

« C’est vrai que nous sommes tous bénévoles et que cette fonction demande beaucoup de temps sur le terrain pas uniquement derrière un ordinateur », rappelle Aline Martin O’Brien : « Néanmoins, être élu conseiller des français de l’étranger peut permettre ensuite à certains d’essayer d’être élus au niveau national, par exemple, ou tout simplement d’acquérir une notoriétéIl semblerait aussi et sous certaines conditions que des déplacements vers Miami pour siéger en Conseil soient en partie défrayés et donc payés par les impôts des contribuables.  »

Bien évidemment, Mme Pallez et/ou ses colistiers ou son parti politique peuvent contacter la rédaction du journal à tout moment pour compléter leur version.

1 – N.B : ce n’est pas parce qu’on a une « résidence » à Orlando qu’on y « réside » effectivement !

2 – Avec la modeste connaissance qui est la notre des « Français de l’étranger » on a un fort doute sur le fait qu’une majorité d’entre eux aient une « grande mobilité ».

Laure Pallez, élue de gauche des Français de Floride… n’habite toujours pas en Floride


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