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Etats-Unis : La question raciale s’invite dans le XXIe siècle

Illustration à la Une du Courrier de Floride : une peinture de Geff Strik, peintre français de Tampa, en Floride.
Illustration à la Une du Courrier de Floride : une peinture de Geff Strik, peintre français de Tampa, en Floride.

Incidents racistes et analyses alarmantes sur la ségrégation aux Etats-Unis ont émaillé tout l’hiver 2014-2015 dans les médias américains. Un constat s’est imposé à tout le monde : 150 ans – jour pour jour – après la fin de l’esclavage ; 60 ans après les manifestations pour les droits civiques, et 6 ans après l’élection du premier président « de couleur » à la Maison Blanche… la ségrégation n’a pas disparu pour autant des Etats-Unis, loin s’en faut.

L’élection de Barack Obama le 4 novembre 2008 avait été un choc à la fois aux Etats-Unis, où à peu près tout le monde – y compris ses opposants – avait au moins trouvé positif qu’une personne de couleur entre à la Maison-Blanche ; mais aussi un symbole positif pour le monde entier qui constatait que les USA devenaient enfin une « nation post-raciste ». Six ans plus tard, le constat est très amer. Obama a certes réussi à faire passer son assurance santé, Medicaid (encore appelée « Obamacare »), qui permet aux plus pauvres (dont nombre de minorités ethniques) d’être désormais couverts, et il s’évertue actuellement à défendre sa loi permettant la régularisation de millions de sans-papiers, eux aussi la plupart du temps émanant de minorités ethniques. Mais beaucoup en attendaient plus d’un homme qui n’a pu (ni voulu), être le « président des minorités ». Il l’avait pourtant bien annoncé dès avant son élection… mais il a tout de même payé le prix de cette déception lors des élections de mi-mandat, durant lesquelles ses électeurs se sont peu mobilisés pour soutenir les candidats Démocrates.

UN RACISME SANS RACISTES ?

Le numéro de Foreign Affairs en vente en mars-avril 2015 titre sur
Le numéro de Foreign Affairs en vente en mars-avril 2015 titre sur « The Trouble With Raxe ».

Pourtant, 50 ans après la fin légale de la ségrégation, les Etats-Unis ont changé, au point d’être – pour beaucoup – entrés dans une ère « post-raciste ». Au niveau social, la moitié des « african-americans » se sont extirpés de la pauvreté et ont intégré la classe moyenne. Au niveau du racisme en lui-même, plus de 90% des Américains sont désormais favorables aux mariages interethniques (qui ne furent totalement autorisés qu’à partir de 1967). Il suffit de poser la question à n’importe quel américain – à part quelques extrémistes – la réponse est aujourd’hui toujours la même : plus personne n’est raciste. Cette réponse, qui paraît cynique à certains, dénote tout de même une réalité, et un grand changement d’avec le XXème siècle.

Dans le même temps, la domination des WASP (white anglo-saxons protestants) sur les Etats-Unis d’Amérique a totalement fondu au niveau culturel, mais aussi dans les sphères économique et politique. L’actuel président en est un exemple mais, pour jauger cette transformation, il suffit de regarder la composition du Congrès ou d’autres institutions comme la Cour Suprême. Au sein de cette dernière, il n’y a plus un seul Protestant parmi les plus hauts magistrats des Etats-Unis, alors qu’ils en composaient l’écrasante majorité dans les années 1960 (avec une sur-représentation des Episcopaliens, en provenance de ce qui était alors considéré comme « l’église de l’élite américaine »). (1)

L’Amérique a changé, personne ne peut le nier. Ce qui a amené durant tout l’hiver dernier les principaux médias américains à se poser cette question : « comment la ségrégation peut-elle encore exister dans une Amérique post-raciste » ? La revue Foreign Affairs  y a par exemple consacré son numéro de mars-avril 2015, dont la couverture est titrée « The trouble with race » : « Les États-Unis sont devenus un pays post-raciste où le rôle de la race est plus subtil et caché qu’avant, mais pas moins puissant. Et un nouveau dilemme américain – la continuité de l’inégalité raciale alors même que des changements raciaux adviennent – a déconcerté les décideurs et les commentateurs. (…) Mais en dépit de la persistance d’une discrimination explicite, il est de plus en plus difficile de soutenir que les actions discriminatoires délibérées de la part de personnes peuvent à elles seules expliquer les modèles contemporains de l’exclusion et du désavantage. » Ceux-ci sont clairs et précis : 1 Noir-Américain sur 15 est incarcéré, contre seulement 1 Blanc sur 106. Les différences salariales, et les disparités dans les richesses sont également patentes. « Les USA ont un écart de richesse plus grand entre Blancs et Noirs que n’en avait l’Afrique du Sud durant l’apartheid », précise Nicholas Kristof dans le New-York Times. « Les écoles publiques américaines ont en réalité plus de ségrégation aujourd’hui qu’elles n’en avaient dans les années 1960 », assure de son côté Foreign Affairs.

Mais, donc, une distinction est faite dans des médias majeurs, entre le racisme, et les racistes. Lors des faits-divers dénoncés comme « racistes », (à l’instar de récents événements), l’émotion suscitée est souvent confrontée aux réalités de la situation. Ainsi, lors du drame de Ferguson, l’émotion a été intense quand l’un des nombreux policiers blancs de cette ville a tiré 12 balles sur un jeune noir (ethnie majoritaire à Ferguson). Les émeutes avaient déjà commencé quand le rapport d’autopsie est tombé, indiquant que le jeune en question avait des résidus de poudre sur la main, ce qui tend à prouver qu’il a tenté de se saisir de l’arme du policier avant que le coup ne parte… et invalide en même temps les intentions racistes prêtées à ce même fonctionnaire.

De même quand le jeune Noir Trayvon Martin (17 ans) a été tué en 2012 près d’Orlando par le « vigile volontaire » George Zimmerman. Martin rentrait chez son père après avoir acheté des sucreries. Mais il a été prouvé que Zimmerman était au sol lorsqu’il a utilisé son arme… Or, en Floride, quand on est menacé, on a le droit de tirer…

Ces faits divers ambigus – lors desquels le racisme a été plus ressenti que prouvé – ont beaucoup influencé les analyses des universitaires et des médias. « La première chose que nous devons cesser, est de faire du racisme une chose personnelle et de comprendre qu’il s’agit d’un système d’avantages, fondé sur la race », assure ainsi Doreen E. Loury (directeur du programme d’études africaines à l’Université Pan Arcadia, près de Philadelphie) citée par CNN.

LE « SYSTEME » DANS LE VISEUR

Le « système ségrégationniste » décrié dans les médias s’applique à différent niveaux : géographique par exemple, avec les cartes du crime (« crime mapping ») permettant de distinguer à la fois les quartiers criminogènes, mais aussi, en conséquence, les minorités ethniques, et de faire perdurer les « ghettos ».

La publicité ciblée sur les ethnies est aussi dans le collimateur de beaucoup, car elle permet à certaines industries (alcool, tabac, « junk food »…) de précisément s’attaquer aux plus faibles. Comment en effet résister à l’obésité quand il y a un fast-food (ou une publicité pour les fast-foods) tous les 10 mètres dans votre quartier, et ce depuis que vous êtes enfant ? Cela ne favorise-t-il pas une autre forme d’exclusion ?

La question criminelle est aussi, évidemment, au coeur du débat, avec des lois comme « stand your ground » qui permet dans certains Etats (comme la Floride) d’éliminer physiquement toute personne qui vous menace, même si d’autres solutions s’offrent à vous.

Les disparités dans les réponses judiciaires sont bien souvent aussi soulignées pour expliquer la surreprésentation des « african americans » dans les prisons du pays. Par exemple, un consommateur de cocaïne est plus faiblement condamné qu’un consommateur de « crack de cocaïne ». Dans les faits il s’agit toujours de cocaïne, mais… pas des mêmes consommateurs…

BILAN DE « L’AFFIRMATIVE ACTION »

En conséquence, de nouvelles réformes du système américain seront certainement demandées pour moins discriminer les minorités. Il ne s’agit pas d’une nouveauté : initiée par Kennedy en 1961 (avec le CV anonyme), « l’affirmative action » (ou « discrimination positive » en français), a réellement débuté en 1969, quand l’administration du président Nixon obligea les prestataires de travaux publics à embaucher des employés appartenant aux minorités. Puis les quotas ethniques dans les universités américaines furent également introduits. Ils ont évidemment contribué à l’intégration des minorités dans l’Amérique moderne, avec tout de même de nombreuses critiques en retour. «C’est de la discrimination à l’envers », ont assurés certains, ou bien« ça fausse les résultats des universités », et encore : « Est-ce que cela casse vraiment la ségrégation aux Etats-Unis quand on voit que le premier réflexe des étudiants Blancs et Noirs est de monter des clubs pour Blancs et des clubs pour Noirs au sein de ces universités » etc etc… Certains pensent que ces lois ont « fait leur temps », alors que d’autres estiment qu’elles doivent être renforcées.

Les cibles utilisées par la police de Miami afin de s’entraîner au tir... Les officiers ont eu beau préciser que les photos étaient généralement multi-ethniques... ce n’était à priori pas le cas ce jour-là...
Les cibles utilisées par la police de Miami afin de s’entraîner au tir… Les officiers ont eu beau préciser que les photos étaient généralement multi-ethniques… ce n’était à priori pas le cas ce jour-là…

« L’HISTOIRE RACIALE ETEND SON OMBRE SUR NOUS »

Mais si on ajoute à ce constat la très longue liste de faits-divers opposant des Noirs et des Blancs, l’image de l’Amérique « post raciste » n’est pas loin de voler en éclats. En tout cas elle est loin de faire l’unanimité. Certains parlent d’ailleurs plutôt de « racisme sans racistes », ce qui est en l’occurrence le titre d’un ouvrage remarqué du sociologue Eduardo Bonilla-Silva qui souligne qu’il « n’est plus culturellement admissible d’être raciste aux Etats-Unis » comme explication à cette tombée officielle du sentiment raciste.

Mais beaucoup n’hésitent pas à franchir le pas et à affirmer que le racisme n’a – au contraire – pas disparu. Le 7 mars dernier, Barack Obama s’est lui-même empressé de contredire les thèses hivernales sur « l’Amérique post-raciste » (lors du cinquantième anniversaire de la marche pour les droits civiques de Selma) : « Ce serait une erreur fondamentale de dire que Ferguson est un incident isolé, que le but qui a mené ces hommes et ces femmes à Selma a été atteint. Nous n’avons pas besoin d’un rapport sur Ferguson pour savoir que cela n’est pas vrai ! Nous devons juste ouvrir nos yeux et nos oreilles pour savoir que l’histoire raciale de cette nation étend toujours son ombre sur nous », a martelé Obama qui était en compagnie de son prédécesseur, George W. Bush.

En 2013, Obama avait déjà commenté un fait divers : « Lorsque Trayvon Martin a été abattu, j’ai dit qu’il aurait pu être mon fils. Une autre façon de le dire, c’est qu’il y a 35 ans j’aurais pu être Trayvon Martin », avant de souligner que « la communauté afro-américaine observe ces questions à travers un ensemble d’expériences, et une histoire qui ne disparaît pas. Il y a très peu d’hommes afro-américains qui n’ont pas vécu l’expérience d’être suivis (par des vigiles) dans un grand magasin où ils faisaient leurs courses. Cela a été mon cas« .

Son discours de mars 2015 était appuyé par l’actualité et une série affligeante de faits-divers, comme en janvier dernier ces policiers blancs de Miami s’entraînant au tir sur des photos de Noirs, ou bien la publication début mars d’une vidéo montrant une « fraternité » d’étudiants de l’Oklahoma chantant « nous n’accepterons jamais de nègres ».

Sur le site internet Politico, Sean McElwee condamnait aussi début mars la définition de « l’Amérique post-raciste » :  « Ces temps-ci, les nouvelles concernant les races en Amérique sont presque unanimement négatives. Les richesses, les écarts de revenus et d’emploi entre les Blancs et les personnes de couleur sont en augmentation, et les tensions à travers le pays entre la police et les communautés minoritaires sont à la hausse. Mais beaucoup affirment qu’il y a une lueur d’espoir :  La nouvelle génération d’Américains, disent-ils, est « post-raciale » – plus tolérante, et donc plus capable d’atténuer ces inégalités fondées sur la race. Malheureusement, un examen plus approfondi des données suggère que les membres de la « génération Y »* ne sont pas racialement tolérants, ils sont racialement apathiques : Ils ignorent tout simplement le racisme structurel plutôt que d’essayer de le réparer.  (2)»

Ainsi, si le sentiment raciste n’existe plus que dans de malheureux faits divers, néanmoins de nombreux américains ressentent bel et bien le racisme. En octobre dernier, le journaliste de Slate, Jamelle Bouie, écrivait : « Tandis que 56% des Noirs croient que les Américains noirs sont victimes de discrimination significative, seulement 16% des Blancs sont d’accord, » avant d’ajouter : « Beaucoup de blancs – dont de nombreux « Génération Y » – pensent que la discrimination contre les Blancs est plus répandue que la discrimination contre les Noirs. (3) »

Face à leurs problèmes – que ce soit économique, environnemental… – les Américains réagissent souvent par la foi : une foi commune dans les progrès apportés par la science, et sensés tout régler avec le temps. A laquelle s’ajoute une foi en Dieu comme premier (ou ultime) recours. Ici, tout s’arrange toujours ! Néanmoins, force est de constater après toutes ces décennies que ni Dieu ni le Progrès n’ont voulu régler ce problème-là à la place des Américains.

Et à lire les analyses publiées, il semblerait que tout le monde ne soit pas même d’accord sur le constat… ce qui ne facilitera pas une résorption rapide du problème.

Gwendal GAUTHIER

* « Génération Y » : personnes nées entre le début des années 1980 et le début des années 2000, surnommés « the millenials » en anglais.

(1) WSJ : « The bright Dying Star : the American Wasp » :

(2) Politico : « Millenials are more racist than they think » :

(3) Slate : « The Gulf That Divides Us« 

mathieu bock coteOPINION

Grandeurs et misères de l’antiracisme

Par Mathieu Bock-Côté

(Sociologue québécois, enseignant, essayiste et chroniqueur au Journal de Montréal et au Figaro)

Si un pays occidental a de bonnes raisons de s’en vouloir d’avoir versé dans le racisme, ce sont certainement les États-Unis. L’histoire de l’esclavage puis celle de la ségrégation ont définitivement marqué les origines de cette démocratie d’une sombre tache. Non seulement fallait-il déprendre le racisme des institutions mais il fallait aussi, dans le sud du pays, l’extraire de la culture. Mais en cela comme en toute chose, les grandes intentions portent des conséquences perverses, et à vouloir vaincre le racisme partout où il était, on s’est mis à analyser l’ensemble des rapports intercommunautaires à partir de la grille antiraciste. D’une réalité historique particulière, le racisme contre les Noirs américains, on en est venu à transposer cette grille de lecture pour analyser toute situation de disparité statistique entre majorité et minorité, comme si elle était le fruit d’un système discriminatoire. Cette analyse, on l’ajoutera, s’est imposée dans toutes les sociétés occidentales qui sont appelées à gérer la difficile question de la difficile intégration des immigrants. On en vient même à assimiler au racisme le désir d’intégrer les immigrés à la culture nationale. Quoi qu’il en soit, on aurait tort de voir dans l’histoire terrible de la minorité noire américaine le prisme à partir duquel comprendre les relations intercommunautaires dans les autres sociétés occidentales.

 


Le racisme en Floride durant le mois de mars 2015 : 

Fort Lauderdale : quatre policiers renvoyés pour des textos racistes

A la mi-mars, trois officiers de police ont été renvoyés, et un quatrième n’a pas même attendu la conclusion de l’enquête (qui a duré 5 mois) pour démissionner de la police de Fort Lauderdale. Âgés de 22 à 30 ans, ils s’envoyaient de leurs téléphones personnels, entre eux, mais aussi à d’autres policiers aujourd’hui à la retraite, des sms d’une violence raciste peu banale, à tel point que le maire de Fort Lauderdale, Jack Seiler, et le chef de la police ont tenu ensemble la conférence de presse ayant suivi leur renvoi, insistant sur le fait que le département de police de Fort Lauderdale est ethniquement très divers. Le contenu des SMS et des photos échangés par les policiers a été rendu public et peut se trouver sur internet.

 

Weston : Une prof de français suspendue pour remarques racistes

Maria Valdes, une prof de français de 64 ans qui enseigne le français à Cypress Bay (Weston) aurait employé le mot « taliban » à quatre reprises pour désigner un de ses élèves de 14 ans, d’une famille musulmane américaine (originaire du Maroc et du Liban). Le père s’est plaint auprès du board de l’école, et il assure que la prof aurait reconnu avoir tenu ces propos sous couvert de la « plaisanterie ». Une plaisanterie qui n’a pas été du goût de tout le monde… d’autant que (si ces faits sont avérés), Maria Valdes est aussi en charge de « diversity training » à l’école… L’élève a appris ce qu’était un « taliban » en le demandant à ses parents… et ça ne lui a pas spécialement plu. Alors que la polémique commençait à prendre une tournure nationale (même Fow News en a parlé), le board de cette école floridienne a suspendu la prof durant… 5 jours… sentence qui n’a pas plu au parent d’élève

Elle crie qu’elle a une bombe à l’aéroport de Miami

Le 5 mars à 14h, Julissa Magdalena Maradiaga-Iscoa, une citoyenne du Honduras âgée de 33 ans, a foncé en vo- lant de sa Toyota vers une des portes de l’aéroport de Miami. Juste avant de percuter les portes, elle a embouti une voiture de police en stationnement, ce qui a arrêté sa course. Descendue de voiture, elle s’est précipitée vers le ter- minal en criant aux policiers en langue arabe (c’est en tout cas ce qu’ils ont cru comprendre), puis en anglais, qu’elle avait une bombe sur elle. Le termi- nal a été évacué, les voies d’accès bloquées, et la Hondurienne interpellée, sans qu’il ait été trouvé d’explosifs en sa possession. Elle était en situation illégale sur le territoire américain, déjà arrêtée pour « blessures » en 2013 dans le comté de Palm Beach.

Encore une agression antisémite ?

Diego Chaar, 24 ans, un ancien « christian » converti à l’Islam il y a deux ans, à crié « Allahu akbar« , devant un rabbin de la Ohev Shalom Congregation de Miami Beach et un autre témoin. Jusque-là, c’est son droit, et l’homme ne l’a pas nié. En revanche les deux personnes visées assurent qu’il aurait ajouté à deux reprises « je vais vous couper la tête ». Chaar a commenté devant les caméras de télévision qu’il n’avait jamais tenu ses propos-là. En tout cas les personnes visées ont tout de mêmes appelé le 911 et Diego Chaar n’avait pas l’air de n’avoir d’intentions particulièrement sympathiques à leur endroit…

 


En plus : 

The Walking Dead… accusé de racisme !

La célèbre série TV diffusée par AMC s’est vu clouer au pilori à la mi-mars : en effet, depuis le début de la saison, c’est le 3ème “african-american” de l’équipe de Rick Grimes à mourir dévoré par les zombies… et zéro “white-american” (ni “d’asian”, vu qu’il n’y en a qu’un seul !). Du coup Twitter s’est énervé, et des milliers de téléspécteurs ont crié au “racisme” de la célèbre série, avec des commentaires du genre “selon AMC les Noirs résisteraient moins que les autres à l’Apocalypse : je ne regarderai plus The Walking Dead” !

La mixité garçons/filles remise en question

Pour des questions d’égalité hommes/femmes, comme chacun le sait la mixité est apparue dans les écoles occidentales durant le XXème siècle. Mais aux Etats-Unis, si l’égalité n’est pas du tout remise en question, la mixité l’est néanmoins. L’argument le plus souvent mis en avant est celui d’une plus grande distraction des élèves quand garçons et filles sont dans la même classe. En tout cas selon le ministère de l’Education, il y aurait aujourd’hui 850 écoles publiques entièrement « non-mixtes » aux Etats-Unis, alors qu’elles n’étaient que 34 il y a 10 ans. Il faut y ajouter 750 autres écoles publiques avec au moins une classe non mixte, et bien évidemment toutes les écoles privées qui ont déjà pris ce cap-là. Les scientifiques travaillant sur le sujet paraissent toujours septiques quant au bien-fondé de cette démarche, néanmoins… la non-mixité à indéniablement de plus en plus de succès. L’Union Américaine pour les Libertés Civiles a porté plainte, entre autres en Floride, pour « violation des droits civiques » : de nombreuses associations sont vigilantes pour que cela ne tourne pas à la discrimination et l’administration américaine regarde de près à ce que ces programmes non-mixtes aient effectivement pour résultat une amélioration de l’apprentissage.

Un article du New-York Times : http://nyti.ms/1rKNhwI

L’échec du programme No Child Left Behind

Le plan initié par George W. Bush en 2002, et dénommé « Aucun enfant laissé pour compte », devait permettre à « 100% des élèves de 8 à 13 ans » de réussir les tests d’évaluation de leurs classes respectives à l’horizon 2014. Ce dispositif était motivé par l’intégration des minorités. Mais à l’heure du bilan, seuls la moitié des élèves américains avaient l’an passé atteint le niveau requis. Et les élèves issus des minorités ne sont toujours que 40% à obtenir leur diplôme de High School.

Du côté de la Floride, plusieurs réformes spécifiques ont eu lieu, avec plus de succès, comme le programme « Plan A+ » qui bonifie les écoles ayant le meilleur classement scolaire. C’est un peu de la compétition à l’américaine, mais non sans succès car les écoles classées dans les meilleures catégories sont passées de 21% en 1999 à 72% aujourd’hui. A noter aussi le Student Success Act passé ici en 2011 et qui calcule le salaire des enseignants en fonction de la réussite des élèves (en tout cas ils gagnent des primes comme cela) !!

 Le Bay Center de Pensacola va faire flotter le drapeau sudiste sur sa façade

confederate flag stars and barsEn tout cas il en a désormais le droit : les commissioners viennent de l’y autoriser en mars dernier. Ce n’est pas le premier débat, loin s’en faut, sur l’autorisation ou non des drapeaux de la Confédération (autrement appelée « Dixie » ou « Conferates States of America » (CSA) : les sudistes, quoi !).

En fait, les commissioners ont autorisé leur Bay Center a élever dans le ciel les mêmes drapeaux que ceux de la mairie de Pensacola, et comme elle utilise le drapeau sudiste… Il s’agit d’une voie un peu détournée d’autoriser le « Dixie Flag » car la polémique portait bien sur lui et seulement lui.

Certains lecteurs se demanderont pourquoi le drapeau qui illustre cet article n’est pas celui qu’ils voient habituellement représenter la Confédération. Réponse : le drapeau à croix étoilée vu dans tous les films sur le conflit américain est le drapeau de guerre de la confédération. Celui-ci est le drapeau civil. Mais les Etats confédérés préféraient souvent mettre en avant leur propre drapeau d’Etat, puisqu’ils défendaient (entre autre, ce n’est certes pas le seul motif) leur principe d’indépendance durant cette guerre contre le gouvernement fédéral américain (le Nord, quoi).

Plusieurs drapeaux des Etats du Sud sont d’ailleurs toujours les mêmes, comme celui de la Géorgie par exemple. Il y a une quinzaine d’années, le gouverneur avait proposé de le changer. Non seulement il avait dû reculer, mais en plus sa défaite aux élections suivantes a été fortement imputée à cette proposition.

Si Miami est plus au sud que les Sudistes, vu d’ici ces querelles chez les gens du nord (chez les gens du sud du nord en tout cas) sont tout de même bien étranges !

 

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